C’est comique, il y a des semaines où je croise des gens qui me demandent mon avis sur une voiture alors que c’est précisément ce que je m’adonne à conduire cette semaine-là . Ça m’est arrivé, non pas une, mais bien deux fois il y a quelques semaines alors que je me suis retrouvé au volant de cette Mercedes-Benz SLK350.
Qu’ai-je recommandé à mes inquisiteurs? D’acheter et de ne pas acheter. Lorsqu’on me demande mon avis sur un modèle, je porte toujours une attention particulière à la réalité suivante : les besoins de l’acheteur. Et dans un segment aussi singulier que celui des roadsters de luxe, c’est d’autant plus important.
Pour déconseiller un produit de la trempe d’une SLK, c’est qu’il y a de très bons produits ailleurs.
Oui et non
À mon premier interlocuteur, j’ai recommandé d’aller visiter d’autres constructeurs. Pourquoi? Parce que lorsqu’il m’a expliqué qu’il recherchait une voiture sportive, nerveuse et performante, j’ai compris qu’il trouverait chaussure à son pied chez Porsche, par exemple, avec une Boxster.
Mon deuxième interlocuteur n’en avait rien à cirer d’une conduite sportive. Ce qu’il recherchait, c’était une petite décapotable au design à faire craquer, une voiture de luxe d’abord confortable et une bagnole que lui et sa femme allaient apprécier par les beaux dimanches ensoleillés d’été.
Je lui ai dit qu’il était à la bonne adresse.
Civilisée d’abord
La SLK, c’est avant tout un roadster dont on apprécie le confort. On peut accumuler les kilomètres derrière le volant sans que l’expérience de conduite se transforme en cauchemar pour le dos. Le temps venu, il est possible d’ajuster la rigidité des amortisseurs pour faire de la SLK une voiture plus nerveuse. Et c’est réussi. Croyez-moi, elle est capable d’en prendre.
Cependant, on sent que ce n’est pas sa vocation. L’amateur de conduite sportive s’ennuie de l’absence d’une boîte manuelle; c’est beau, des palettes au volant, mais on ne me fera jamais avaler que ça confère un tempérament sportif à une voiture.
Mais ce n’est point grave, car on se laisse rapidement bercer par la sonorité de la chaîne audio et on roucoule en activant l’AIRSCARF, ce dispositif qui distribue de l’air chaud sur notre nuque via des bouches d’aération situées dans l’appuie-tête. Ça permet les balades à ciel ouvert en novembre; un délice.
La SLK ayant été redessinée l’an dernier, elle se fait remarquer; ceux qui aiment cette attention seront servis. On sent tout le respect porté au logo à l’avant.
Ailleurs
Cependant, c’est ailleurs que l’amateur de conduite sportive trouve son compte. Tant du côté de BMW avec la Z4, d’Audi avec la TT ou, comme mentionné précédemment, de Porsche avec la Boxster, on trouve des voitures nettement plus nerveuses. D’ailleurs, chez ces trois constructeurs, il est possible d’équiper la voiture d’une boîte manuelle. C’est un détail, me direz-vous, mais un détail qui parle de lui-même.
Il y a très peu de choses désagréables à propos de la SLK. La question est de savoir où se situent les besoins de l’acheteur. Ce dernier peut à la fois être comblé et déçu par ce produit. C’est paradoxal, mais c’est la réalité.
AMG
En fait, il reste une solution à l’inconditionnel passionné de Mercedes-Benz qui recherche une voiture sportive et nerveuse capable de se transformer en bête de piste : opter pour une version AMG de la SLK. Cependant là , on ne parle plus du même registre de prix. Et, pour les puristes, toujours pas de boîte manuelle…
Conclusion
La SLK demeure une très bonne voiture et comblera d’agrément son acheteur à condition que ce dernier ait bien ciblé ses besoins et se soit présenté à la bonne adresse.
Plus d’info sur la nouvelle version AMG de la SLK Ã l’adresse suivante :
Éléments enchanteurs
– Agrément de conduite
– Très belle gueule
– Système AIRSCARF
– Chaîne audio de qualité
Irritants
– Cote de fiabilité à surveiller
– Absence d’une boîte manuelle
– Transmission qui manquait de douceur (ce n’est habituellement pas le cas chez M-Benz)