Darkthrone – « The Underground Resistance » : comme à la bonne vieille école
Auteur: Christian DaigleBon, en commençant, je tiens à préciser que oui Darkthrone ne fait plus dans le pur black métal norvégien traditionnel depuis maintenant 7 ans! Je sais qu’il y a beaucoup de fans qui n’ont pas aimé et qui n’ont pas apprécié ce changement de style, mais moi j’approuve totalement. Après avoir fait le tour dans le black pendant près de 15 ans, je crois que les membres n’avaient plus rien à prouver et qu’ils pouvaient se permettre de faire ce qu’ils voulaient. Même si plusieurs ne le voient pas comme ça, je trouve que sur la scène musicale d’aujourd’hui, c’est l’un des groupes les plus intègres musicalement. Pas de copier/coller par ordinateur, pas de drums triggé, pas de fla-fla, juste du bon heavy métal pur et simple! Ceux qui n’aiment pas, vous savez quoi faire…
Pour en revenir à The Underground Resistance, je dois avouer que j’ai fait le saut en voyant que l’album ne contenait que six pièces au total. Mais avec les deux dernières qui durent 8 min 38 s et 13 min 49 s respectivement, ça donne quand même un album assez consistant.
Depuis que les gars de Darkthrone ont fait un changement drastique dans leur son, soit depuis The Cult is Alive en 2006, je pense que c’est l’un des meilleurs à mon humble avis. Les influences fusent de toutes parts au travers des six morceaux de l’album. Que ce soit du black, du speed/thrash des années 80, du punk, du heavy traditionnel ou même du rock avec une touche progressive, tout se tient et fait que cet album s’écoute sans temps morts et sans remplissage. Bon, avec six chansons, vous me direz que ce n’est pas difficile à réussir, mais j’en ai déjà vu!
L’album s’ouvre avec la pièce Dead Early. C’est une bonne pièce qui nous met dans l’ambiance, et qui sonne comme ce que le groupe fait depuis qu’il a délaissé le black métal pur des années 90 : bon riff, bon tempo et le chant est très intéressant.
Par la suite vient Valkyrie. On a droit à une petite intro à la guitare sèche et un peu mélancolique. Chose que je n’avais jamais entendu de la part du groupe, mais qui est très efficace et qui sonne différent. Ensuite, les autres instruments embarquent sur un tempo lourd. Ça sonne presque comme un hymne. Puis vient le vocal de Fenriz. Haut et épuré, et un peu à côté de la track par rapport aux notes de la guitare, mais ça fonctionne bien quand même! Une des très bonnes pièces de l’album.
Sur la troisième pièce, Lesser Men, on croirait entendre par moment une vieille pièce de Mercyful Fate! Génial à souhait! The One you Left Behind a un refrain très accrocheur qui nous colle dans la tête. De plus, le message de la chanson vient vraiment me chercher.
Mais les pièces de résistance sont les deux dernières, soit Come Warfare, the Entire Doom, puis Leave No Cross Unturned. Wow! Mes deux chansons préférées de l’album!
La première des deux a une touche très black métal dans les guitares, mais en même temps, elle est très old school métal. Puis, au milieu de la pièce, un ralentissement très marqué pendant quelques secondes, et le tout repart de plus belle avec une voix très agressive de la part de Nocturno Culto.
Mais LE coup de cÅ“ur est Leave No Cross Unturned. Quelle pièce! Tout simplement sublime! Début très rapide, vocal aigu à la King Diamond, batterie qui sonne punk, thrash années 80; tous les éléments sont réunis pour en faire l’une des meilleures chansons de Darkthrone 2.0! Puis, avec sa durée de plus de 13 min, il y a plusieurs changements de tempos et de styles tout simplement délicieux!
Si vous avez aimé les trois premiers albums du groupe depuis son changement de direction musicale (The Cult is Alive, F.O.A.D. et Dark Thrones and Black Flags), vous serez ravis par le dernier opus de ces légendes vivantes de la Norvège!
Note : 9/10