Composée d’aluminium de qualité aviation et de carbone, la Sora affiche un poids de 240 kg. Son moteur triphasé à induction refroidi à eau permet un couple de 80 N•m, soit l’équivalent d’une moto classique de 750 cm3. Sa batterie au lithium-polymère permet une autonomie de 300 km en condition urbaine. Les ingénieurs ont conçu un système de gestion électronique du moteur de trois modes, performance, économie et distance, évitant la panne sèche. Le système adapte en temps réel la consommation et la performance en fonction de la distance à parcourir. Un système de récupération d’énergie est également associé au système de freinage et régénère en partie les batteries. La Sora sur prise standard de 110 V nécessite un temps de charge de huit heures. Elle peut, avec l’aide d’un chargeur rapide, être prête à reprendre la route en deux heures. Son pilote peut être averti par courriel de la pleine charge de la batterie.
Côté performance, la Sora abat le 0-100 km/h en 4,5 secondes et peut atteindre les 200 km/h estimés. Naturellement, la performance est invariablement opposée à sa durée, tout comme une moto à combustion conventionnelle. L’ordinateur de bord de la moto essayée avait en mémoire 188 km/h en vitesse maximale lors d’une autre sortie. Sa transmission primaire de type CVT et finale par courroie est performante et silencieuse. Seul un léger bruit se fait entendre.
Inutile de dire que ce gros roadster attire l’attention et l’envie des piétons et des automobilistes ébahis sur son passage. Maniable avec un centre de gravité très bas, la Sora est instinctivement facile de prise en main. Seul son rayon de braquage peut surprendre, mais avec une marche arrière accessible par un simple bouton, pourquoi se casser la tête? La selle est également ajustable électriquement par un commodo sur le guidon de gauche au-dessus des clignotants. Les guidons larges offrent une bonne prise en main. Surmontée d’un indicateur de vitesse avec voyants lumineux, son instrumentation est complétée par l’ordinateur de bord et son écran LCD sur le faux réservoir.
Bien que cette moto soit annoncée au prix de 43 000 $ CAN, une configuration « grand public » pourrait faire baisser le prix dans les prochaines années. Plusieurs ententes ont été conclues en Europe, principalement en Allemagne et en Angleterre où l’intérêt pour la solution électrique est plus dominant. L’entreprise prévoit être en mesure de construire et de vendre entre 300 et 500 unités par an. Un deuxième modèle pourrait voir le jour dès 2015.
Prochainement présente au Grand Prix F1 de Montréal, ainsi qu’à Monaco et Dubaï, la Sora se positionne dans la course au développement des véhicules électriques dans un monde en plein changement. Maintenant homologuée par Transport Canada et Transport Québec, la Sora doit faire sa place sur nos routes, fier porte-parole du savoir-faire québécois!
Source photo : Yves Côté