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Philip K. Dick – Simulacres

Auteur: Allex Bel
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Philip K. Dick – Simulacres

Et si… votre monde n’était qu’illusion? que chacun des points de repère de votre réalité ne s’avérait être que fausseté, qu’aucune réalité ne subsistait derrière vos perceptions?
C’est ce que propose, sous le couvert d’un roman de science-fiction populaire, ce roman désormais illustre. Dans Simulacres, cet axe est poussé jusqu’en une sordide caricature futuriste.

Lorsque le prétendu vrai cache le faux, que le mensonge prend les allures du vrai, que le réel cache l’imaginaire, les divagations les plus incroyables racontent souvent la vérité. Dès 1964, un auteur nous a dit : « regardez, c’est aussi ça notre monde! Observez l’environnement, au-delà de ses surfaces brillantes et de ses miroitements hypnotisants… contemplez-y les mêmes marionnettes politiques télévisées, les mêmes spécialistes pseudo-scientifiques truqués, les mêmes stratégies de propagande à peine camouflées. Désormais, donnez sens à tout, même au plus infime des courants d’air. »

Simulacres dépeint un ensemble de destinées mises en parallèles, dont les trajectoires seront progressivement réunies pour éliminer – en une fracassante collision – une société totalitaire au peuple envoûté de mirages.

Par son propos et ses grands thèmes, Simulacres suit de près les contraintes sous-jacentes à la littérature de la science-fiction.

Une stricte formule est suivie : pour construire le récit, l’auteur jongle avec ambiguïtés et l’hermétisme de scènes et images impossibles, implaçable en d’autres contextes. Pourtant, le texte de K. Dick ne comporte aucune réflexion directe, ni envolée philosophique. Simulacres livre une bonne histoire, enlevante, dont l’esthétique post-moderne sert un suspense efficace, mené dans les parfaites règles de l’art…

Réservé aux amateurs de S-F et chercheurs de visions totalitaires.

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