Si vous vous situez dans ma tranche d’âge, c’est-à -dire début et mi-trentaine, vous avez peut-être déjà entendu parler de ce groupe de la vague thrash du milieu des années 80. Pour ceux qui l’ont connu et qui pensaient que le groupe était mort, vous aviez à moitié raison, car Anthrax ne nous a pas offert de nouvel opus depuis 8 ans!
Laissez-moi vous dire que l’attente en valait la peine. Tout d’abord, le chanteur de l’époque, Joey Belladonna, est de retour et ça fait une grosse différence pour les fans de la première heure comme moi. Nous avons presque le line-up classique à l’exception du deuxième guitariste, Dan Spitz. Mais assez d’histoire et plongeons dans l’album Worship Music…
La première pièce après l’introduction, Earth on Hell, commence assez agressivement. La batterie et les guitares sont à fond et en une fraction de seconde, la voix de Belladonna embarque, et on se dit : « Ah! Le bon vieux Anthrax ».
Suit la superbe The Devil You Know; un début saccadé en stop and go, mais le refrain est typiquement Anthrax, mélodique et intense.
La pièce Fight ‘Em ‘Til You Can’t est le premier extrait de l’album. Une chanson qui parle d’une invasion de zombies. Pas très originale pour les paroles, mais musicalement, un vrai petit bijou. Si vous êtes réticent jusqu’ici à ce style musical, je vous conseille d’écouter la vidéo qui accompagne cet article et vous comprendrez! Le début est un riff de guitare purement Anthrax. Le « pré-refrain » est très bon, mais le refrain! Le refrain! Quel intensité! Mélodique et accrocheur à souhait. Je vous garantie que vous l’aurez en tête un certain temps. J’en ai des frissons juste à y penser!
I’m Alive suit avec un tempo enlevant qui vous fera brasser la tête comme si vous aviez 14 ans à nouveau! La suite de la pièce est en mid-tempo avec un bon refrain, la section médiane de la pièce est saccadée, suivie du solo avant de revenir dans le « pré-refrain », puis le refrain qui est quand même assez accrocheur lui aussi.
In the End est une superbe pièce en hommage à deux grands du monde de la musique heavy metal qui nous ont quitté dans les dernières années, soit le guitariste de Pantera, Dimebag Darrel, et Ronnie James Dio, qui a notamment chanté avec Rainbow, Black Sabbath et Dio. Une chanson qui est très émotive, mais qui a son côté agressif; un bon mélange et un refrain émouvant.
Si vous écoutez cet album et qu’après ces six pièces vous n’êtes pas convaincu, vous n’êtes pas fait pour le metal! 😉 Je dois quand même mettre un petit bémol sur certaines pièces vers la fin de l’album. Outre The Giant, qui est l’une de mes pièces favorites, les pièces Judas Priest, Crawl, The Constant et Revolution Scream contiennent peut-être certaines longueurs. Du moins, il y aurait peut-être dû avoir deux pièces de moins sur l’album pour que ça coule mieux du début à la fin. Toutes ces pièces ont quand même leur bon moment, mais parfois, il faut savoir couper un peu. Puisqu’il s’est écoulé huit ans depuis leur dernier album, je comprends qu’ils ont voulu en mettre le plus possible pour leurs fans.
Finalement, l’attente aura été longue, mais pas veine. Un excellent retour pour ce band culte de New York!
Appréciation Daigle : 9/10