Vol d’identité et cyberterrorisme : le nouveau visage du crime du XXIe siècle
Auteur: Daniel CarosellaLe Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM) a mis en ligne une entrevue très intéressante concernant le vol d’identité et le cyberterrorisme. Bien que le premier type de crime soit connu, le second l’est beaucoup moins.
À travers ces entretiens fort intéressants, Benoît Dupont (criminologue et professeur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal) ainsi que Benoît Gagnon (doctorant en criminologie, spécialiste des questions de sécurité et de terrorisme et l’un de mes amis personnels) démystifient ces activités criminelles et soulèvent des faits plutôt troublants quant à la vulnérabilité des individus face à ces types de crimes parasitant la planète Web.
Afin de voir ou d’écouter ces entrevues, cliquez sur le lien suivant :
Voici ce qui m’a frappé en écoutant ces échanges :
- Annuellement au Québec, 340 000 personnes sont victimes de vol d’identité. C’est énorme et c’est de loin le crime affectant le plus d’individus!
- On a estimé à 40 % la proportion de femmes s’adonnant au vol d’identité. La représentation des femmes dans ce type d’activité illicite est beaucoup plus grande que dans n’importe quelle autre forme de crime, les hommes étant largement supérieurs aux femmes dans toute autre forme d’activité criminelle, spécialement en matière de crimes violents.
- Protégez vos biens non seulement matériels, mais aussi virtuels! Beaucoup de vols d’identité démarrent par un simple vol de porte-monnaie ou de sacoche. C’est fou à quel point on pourrait éviter d’être victime de vol d’identité ou de piratage simplement en portant une plus grande attention à ce que l’on possède physiquement ou à ce que l’on transmet virtuellement.
- Faites très attention à ce que vous ouvrez sur votre ordinateur, même au travail. Comme l’explique Benoît Gagnon, votre ordinateur est peut-être infecté et sert peut-être à un pirate afin de lancer une attaque de masse contre un système informatique, et ce, à votre insu…
- Ce n’est pas parce qu’une fenêtre ouvre soudainement en vous mentionnant que votre ordinateur est infecté qu’il l’est réellement. N’allez surtout pas cliquer sur le bouton vous demandant de télécharger l’antivirus proposé pour remédier à ce problème! De plus, n’ouvrez pas des fichiers d’inconnus, spécialement lorsque l’extension est .exe. Et même lorsque vous savez de qui provient un document, demandez-vous s’il est logique que la personne vous ait envoyé un fichier en particulier. Après tout, il est si facile de duper les gens en prenant simplement le nom d’une autre personne…
- C’est lorsqu’on pense qu’on est le mieux protégé qu’on est le plus vulnérable. Personne n’est à l’abri d’un vol d’identité ou d’un piratage, même les plus hauts dirigeants de ce monde. Les intrusions récentes des groupes Lulzsec et Anonymous au sein de grandes entreprises et d’institutions gouvernementales en sont de très bons exemples.
- Aujourd’hui, une personne ne détient pas nécessairement beaucoup de pouvoir par son charisme, sa force ou sa puissance de feu, mais bien par ses connaissances et son expertise informatiques. Un pirate dans son propre domicile peut faire énormément de dommages à une grosse institution en perçant la sécurité informatique de ses installations, notamment en volant de précieuses informations ou encore en paralysant les systèmes grâce à des attaques virtuelles massives.
En somme, nous rendons-nous plus vulnérables en étant aussi dépendants de l’informatique?