Aller au contenu
Cadillac CTS coupé : quand la gueule ne suffit pas

Il y a 15 ans, l’image de Cadillac était en déclin. L’âge moyen de l’acheteur était de 70 ans. À moins d’un changement de mentalité majeur, la marque était appelée à mourir de sa belle mort.

Puis, on a vu apparaître des produits qui ont changé radicalement l’image de la bannière et, par le fait même, sa clientèle. L’utilitaire Escalade et la berline CTS, notamment, nous viennent en tête.

Certains se souviendront peut-être du coupé XLR, ce bolide aux lignes tranchées au couteau qui a permis à Cadillac de livrer un message : la marque était loin d’être morte et même capable de produire les véhicules de demain.

J’ai pris le volant d’un de ces véhicules de demain la semaine dernière, une Cadillac CTS coupée. Esthétiquement, il s’agit de l’une des plus belles voitures sur le marché. Ses lignes, c’est bien simple, sont à couper le souffle. À en juger par les regards et les commentaires auxquels j’ai eu droit tout au long de ma semaine d’essai, je vous le confirme : elle fait parler d’elle.

La version que j’avais entre les mains était équipée du moteur V6 de 3,6 litres. Côté puissance, ça fait le travail, mais quand on sait qu’une version V est proposée et qu’elle met à la disposition du pilote plus de 500 chevaux, disons qu’on demeure curieux…

En ce qui concerne la conduite, la CTS coupée livre une tonne d’agréments. Le châssis est rigide et la direction nous transmet une excellente sensation; on se sent vraiment aux commandes. Cependant, c’est malheureusement encore le cas avec certains produits de GM, il y a un ou deux irritants majeurs qui font qu’on se demande si on apprend vraiment de ses erreurs dans cette entreprise.

Le premier, c’est la visibilité intérieure. C’est simple, c’est nul! Il faut croire que c’est le prix à payer pour profiter d’une voiture avec une gueule incroyable. Lorsque vient le temps d’effectuer un changement de voie sur l’autoroute ou en plein centre-ville, c’est à l’aveuglette que ça se fait. L’immense pilier C cache tout.

Le deuxième irritant, il est majeur et touche les sièges. Ils sont A-T-R-O-C-E-S. À bord d’une voiture à l’allure sportive, on s’attend à retrouver des baquets enveloppants. Ceux de la CTS coupée manquent cruellement de soutiens latéraux, tant pour le dos que pour les jambes. À la limite, on peut vivre avec ça. Le pire, c’est la configuration du dossier. Un support lombaire nous permet d’ajuster le bas du siège et c’est parfait. Cependant, plus haut, au niveau du milieu du dos, on se retrouve avec une bosse intrusive. C’est d’un inconfort enrageant. Et il n’y a rien à faire; on doit l’endurer.

J’ai demandé à quelques personnes de prendre place à bord afin de vérifier si j’étais le seul à ressentir ce désagrément. Tous en sont arrivés à la même conclusion.

Peu importe la voiture, si le conducteur est inconfortable lorsqu’il s’installe à bord, je suis désolé, mais c’est inacceptable.

La CTS coupée est magnifique, mais soyez avertis si elle se trouve sur votre liste d’achats. Vérifiez bien si les sièges vous conviennent et apprenez à conduire avec vos rétroviseurs. 

Plus de contenu