Deux grandes entreprises japonaises de renom en arrachent ces temps-ci. Sony voit sa dette à long terme être placée sous perspective négative et le titre boursier de Sharp a dégringolé, vendredi, à son plus bas niveau depuis… 1974.
L’entreprise électronique Sony (SNE-N) – en pleine restructuration – se voit ainsi pénalisée pour avoir abaissé ses prévisions financières jeudi dernier, lors de la publication de ses résultats financiers du premier trimestre. L’agence de notation Moody’s décidera éventuellement d’abaisser ou de conserver la note actuelle de Sony (Baa1) en fonction de la capacité du groupe à revenir à sa rentabilité d’antan. Plusieurs analystes souhaitent d’ailleurs voir Sony allouer des ressources supplémentaires à d’autres champs d’activité, dans l’objectif de diminuer l’exposition des revenus corporatifs au seul segment dédié à la télévision.
Les nuages survolant l’industrie japonaise de l’électronique affectent également le géant Sharp, dont les plus récentes pertes financières ont fait dégringoler le titre boursier de 30 %, vendredi. Le titre se transige désormais au niveau de 1974. Les investisseurs ont largué le titre sur la possibilité que l’entreprise dévoile une perte de plus de 3 milliards de dollars US pour l’année fiscale en cours. Sharp a annoncé, au début du mois, l’élimination de 5000 emplois d’ici mars 2013 au niveau international, dans l’objectif de faciliter son retour vers la rentabilité.
La situation économique qui prévaut actuellement en Chine et en Europe, le ralentissement observé aux États-Unis et la devise yen forte pourraient notamment influer sur les profits de Sharp et de Sony. Les deux géants japonais qui vacillent encaisseront également des charges de restructuration diverses, compliquant d’autant l’atteinte des projections financières fixées.
Sources : Moody’s, The Wall Street Journal