Donc, Michel Therrien est le nouvel entraîneur-chef du Canadien de Montréal. J’attendais cette annonce depuis que Marc Bergevin a mis ses bobettes de DG pour la première fois. Êtes-vous excités? Youhou…eille, c’t à vous que je parle… Oui? Non? … euh… légèrement jovial, pas sûr si ce serait pas juste à cause de l’été qui s’en vient, mais pas certain si je peux appeler ça de l’excitation! Si c’est ça, vous n’êtes pas seuls. En fait, ma réaction a été « Ah! ouin? Ben coudonc » Faut dire que là , il restait juste lui et Marc Crawford. Tsé, quand y’é trois heures, qu’les lumières se rallument pis que t’as le choix de coucher avec ton ex que t’as « crissé » dehors de chez vous v’là dix ans ou une anglophone qui a sorti avec ton pire ennemi, mais qui parle « lé française »…
La nomination de Therrien découle d’une suite d’évènements qui en ont fait un candidat incontournable. Pour commencer, Patrick Roy qui se plante en entrevue. Tout était en place pour son retour triomphal dans la grande équipe qui a cessé d’être grande après son départ. On réparait une injustice en ramenant un joueur qui n’aurait jamais dû partir. Pis là , tout est tombé à l’eau. Selon une source dans l’organisation, qui ne veut surtout pas qu’on dise qu’il s’appelle Roger Casgrain et qu’il est chauffeur de limousine, Patrick Roy aurait demandé un contrat de 40 ans en plus d’exiger qu’on renomme le Centre Bell « La shed à Patrick », que l’équipe pratique un style de jeu ultra défensif à cinq gardiens, que son fils Jonathan soit nommé « fan du match » à chaque match même si y fait des fingers à la caméra, et qu’on puisse valider son ticket de parking.
Ensuite, Bob Hartley a décidé que l’Alberta, ben c’t une meilleure place pour se faire mettre dehors dans 2-3 ans. On pensait tous qu’il allait venir à Montréal, même que selon d’éminents journalistes sportifs, c’était confirmé, signé, tout le kit. Ben non. On a alors tous appris une leçon : y’a juste une conférence de presse qui rend le tout officiel. Rappelez-vous de ça à votre mariage…
Joel Quenneville demeure à Chicago, Alain Vigneault demeure à Vancouver et vu que parler le français est une condition sine qua non pour obtenir le poste, ça éliminait d’office Stéphane Ouellet. Reste donc Marc Crawford et Michel Therrien. Le premier a un bon « pedigree », a gagné la coupe à Denver en 1996, a dirigé l’équipe nationale en plus des Stars, des Kings et des Canucks, est le deuxième plus jeune entraîneur à avoir atteint le plateau des 400 victoires et ne semble pas encore au bout du rouleau. Mais les Québécois veulent s’identifier à leur équipe pis Marc Crawford, ben y’a pas grand-monde au Saguenay qui se reconnaîtraient en lui; le CH ne veut surtout pas revivre l’épisode Randy Cunneyworth, même en version légère. Bref, Michel Therrien est devenu, par élimination, le seul candidat viable. Une chance qu’il était là !