Shadow Gallery est un groupe de métal progressif de la Pennsylvanie aux États-Unis, qui s’est formé en 1985. Initialement, ils se sont formés sous le nom de Sorcerer avant d’adopter leur nom actuel. C’est un groupe très méconnu du public et même sur la scène métal, ce n’est pas un « grand » groupe. Pourtant, tous les musiciens sont de véritables virtuoses!
En 2008, une tragédie vient chambouler la vie et peut-être la survie du groupe. Le chanteur Mike Baker meurt des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 45 ans seulement! Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis dit : « Ça y est, le groupe est mort lui aussi! » Mike avait une voix unique et incroyable. Quand cette terrible nouvelle a frappé, le groupe était en train d’écrire l’album Digital Ghost. Même s’ils auraient pu tout abandonner, les autres membres ont décidé de trouver un autre chanteur et de finir l’album en son honneur. Ils ont bien fait!
Dès la pièce d’ouverture, With Honour, le son de Shadow Gallery est intact et me rappelle tout de suite ce que j’ai toujours aimé du groupe : la rythmique, le côté technique, les claviers, la progression dès les premières mesures. Mais la voix. Comment le nouveau chanteur, Brian Ashland, allait-il se débrouiller pour chausser les souliers de Mike Baker?
C’est sûr que lorsqu’on a suivi le groupe depuis plus de 10 ans, ça fait bizarre sur le coup. Mais je dois dire que sa voix cadre très bien malgré tout. Au fond, les compositeurs principaux du groupe sont toujours là . Toutefois, pour moi, il ne pourra jamais remplacer le premier chanteur du groupe.
Puis après avoir écouté l’album au complet à plusieurs reprises, je dois avouer que la première pièce est celle que j’aime le moins. Malgré de très bons passages, il y a certaines choses qui m’accrochent moins. J’avais peur pour la suite. Cependant, mes doutes ont été dissipés tout de suite avec la pièce qui suit : Venom. Encore une fois, très bien composée et plus agressive. Sauf que c’est deux autres chanteurs qui performent sur cette dernière : l’un des guitaristes du groupe, Carl Cadden-James, et un chanteur invité. Alors mes doutes pour le chant, quant à eux, n’étaient pas sur le point de s’envoler!
Puis, sur la pièce Pain, tout tombe en place. Le chant fonctionne merveilleusement bien avec la musique. Un juste équilibre entre les parties mélancoliques au piano et les parties très lourdes des guitares saccadées. Le refrain est très bon, très accrocheur. Bref, c’est l’une de mes chansons préférées de tout l’album!
La suite est vraiment du pur Shadow Gallery. Les performances musicales sont superbes comme d’habitude. Que ce soit Gold Dust, Strong, Digital Ghost ou Haunted, il n’y a pas grand-chose à redire. J’ai bien aimé entendre Ralh Scheepers, le chanteur de Primal Fear, chanter sur la chanson Strong. C’est un peu différent de ce qu’il fait habituellement, mais ça nous montre un autre côté de son registre déjà extraordinaire!
Mes coups de cÅ“ur sont Pain, Strong, Digital Ghost et Haunted. Cette dernière est plus sombre que les autres pièces de l’album en général, mais elle n’est pas triste. C’est très bien ficelé.
Si vous êtes un amateur de groupes comme Dream Theater et Fates Warning, vous serez dans le bon créneau avec Shadow Gallery, car malgré la perte de Mike Baker, l’identité du groupe reste la même. Du bon métal progressif technique, mélodique et intelligent. Puis, si vous aimez l’extrait qui accompagne cette critique, allez jeter une oreille sur les cinq albums précédents du groupe. Je vous promets que vous ne serez pas déçus!
Ma note d’appréciation pour Digital Ghost est de 7,5 sur 10.