Il y a plusieurs autres facteurs qui interviendront dans les succès de l’équipe tout au long des 82 parties qui seront au calendrier cette saison.
Je vous propose donc un survol des cinq joueurs dont la tenue cet hiver dictera la réussite ou l’effondrement du Canadien, édition 2013-2014.
Le 22e choix au total du repêchage de 2010 avait déjà l’air relativement à l’aise dans les huit rencontres régulières auxquelles il a participé l’an dernier. Il s’est forgé une fiche de deux passes et plus cinq (+5). En cinq parties éliminatoires, Tinordi a obtenu une passe et son différentiel s’est établi à moins trois (-3).
Il devrait batailler avec Douglas Murray au camp d’entraînement pour le poste de sixième défenseur en l’absence d’Alexei Emelin.
Toutefois, Tinordi est douze ans plus jeune que Murray et il peut remplir à peu près les mêmes tâches sur la glace. Murray se veut davantage une police d’assurance pour la saison et un vétéran qui possède une solide expérience en séries dans les plans du Canadien.
La présence de Murray devrait même profiter à Tinordi; le jeune défenseur pourra être inséré et retiré dans la formation selon son implication, sans que le club souffre d’un manque de robustesse à la ligne bleue dans la première portion du calendrier.
Parce qu’il ne faut pas s’en cacher : Tinordi a des capacités uniques au sein de la brigade défensive montréalaise. Outre Murray et Emelin, il est le seul qui peut imposer un certain respect à l’entrée de la zone du Canadien.
Il fera sans aucun doute des erreurs, mais il doit les faire à Montréal et non à Hamilton cette saison!
Son style de jeu et son gabarit de six pieds, six pouces, qu’il devrait avoir bonifiés au cours de la saison morte de quelques livres de muscles à près de 220 livres, représente un atout pour l’organisation du Tricolore cette année.
Jarred Tinordi ne sera pas candidat au trophée Norris, mais il pourrait bien être une des cartes cachées des Canadiens en 2013-2014.
Daniel Brière
La signature de Daniel Brière n’a pas fait l’unanimité auprès des amateurs. Par contre, on ne peut pas juger le Québécois avant de lui avoir donné une chance!
Lorsqu’il est en santé, Brière est un des plus dangereux attaquants de la LNH en avantage numérique. Il s’alignera avec le club qu’il a admiré dans sa jeunesse et à 35 ans, il possède l’expérience pour tirer son épingle du jeu dans le cirque montréalais. De plus, il a encore la fougue d’un joueur beaucoup plus jeune.
Il apportera de l’énergie, ainsi qu’une bonne attitude et une approche professionnelle à la patinoire chaque jour. Il a choisi Montréal.
Et n’oubliez pas qu’on a, en quelque sorte, remplacer le nonchalant Michael Ryder par Brière!
Le petit attaquant n’a peut-être pas la même facilité à inscrire 30 buts que l’athlète de Bonavista, mais s’il en enfile une vingtaine, ils seront probablement plus importants que ceux de Ryder, qui est reconnu pour être un maître dans l’art de marquer des « garbage goals », en fin de match, dans des causes perdues…
Et s’il ne marque pas, Brière demeure un joueur bien plus responsable sur la glace!
Quoi qu’il en soit, s’il peut rester en bonne santé, il terminera dans le top3 des pointeurs de l’équipe.
Brière, grâce à son expérience, pourra aussi grandement aider Brendan Gallagher à parfaire son style de jeu.
Sa contribution aura certainement un impact sur les succès de l’équipe cette saison.
Il n’y a pas si longtemps, David Desharnais terminait au 3e rang des marqueurs du Canadien. C’était en 2011-2012, le petit centre pivotait le trio le plus productif du CH, avec Erik Cole et Max Pacioretty aux ailes.
La saison dernière, Cole a quitté pour Dallas et Pacioretty a connu une campagne en dents de scie. Ryder n’avait clairement pas l’impact que Cole avait eu la saison précédente.
Pour Desharnais, la saison 2012-2013, influencée par le lock-out de la LNH et pendant laquelle il a obtenu une prolongation de contrat, a été éprouvante.
Il demeure qu’il a enregistré 28 points en 48 matchs, il ne faudrait pas que les amateurs le prennent à partie comme ils l’avaient fait avec Scott Gomez !
Desharnais s’est avéré solide lorsque jumelé à Pacioretty dans le passé. Avec un ailier droit plus combatif que Cole et Ryder ne l’ont été l’année dernière, il peut rebondir et faire mentir ses détracteurs. N’oubliez pas qu’il n’a que 26 ans!
Il semble être motivé à prouver que les mauvaises langues se trompent sur son cas et qu’il est digne du contrat qui lui a été offert par Marc Bergevin. Desharnais entend et comprend les commentaires de la majorité des amateurs!
Il pourrait s’avérer un joueur clé en 2013-2014.
Attendez-vous à ce qu’il soit complété par Pacioretty et un Brendan Gallagher encore plus audacieux cette saison.
Galchenyuk a atteint et même dépassé les attentes à son égard l’an dernier.
Au sein l’édition de cette année des Canadiens de Montréal, le jeune pourrait très bien s’imposer et devenir un contributeur offensif de premier plan.
Il y a longtemps que les partisans montréalais n’ont pas vu un joueur aussi explosif et électrisant dans l’alignement. La saison qui s’amorcera très bientôt sera pour Galchenyuk une occasion de s’établir parmi l’élite de la LNH, rien de moins!
Rappelons-nous qu’il a raté presque toute sa dernière saison junior, et que malgré cela, il a conclu sa première campagne dans la LNH en étant la sixième meilleure recrue de la LNH, derrière quatre athlètes repêchés une année avant lui!
Il a dû s’adapter à un environnement francophone, à son statut de vedette, à un compte en banque fraîchement bien rempli et au rythme de vie d’un hockeyeur professionnel l’an dernier!
Le coach Therrien a avoué qu’il idolâtre Galchenyuk il y a à peine quelques jours, alors pariez que ce dernier obtiendra davantage de temps de glace cette saison!
Une campagne de 82 rencontres attend Galchenyuk, s’il gère bien son énergie et qu’il peut rester en santé, il sera assurément une menace à surveiller dans le plan de match adverse très tôt cette année!
Pour Carey Price, la saison qui vient est celle de non-retour! Tant les partisans du Tricolore que l’organisation ne tolèreront pas de demi-mesures, point à la ligne.
Un nouvel entraîneur des gardiens à Montréal, un mariage pendant la saison morte et un camp d’orientation olympique; Price a changé depuis son arrivée à Montréal en tant que recrue en 2007!
Plusieurs observateurs ont décrié la performance de Carey l’an passé, mais dans les faits, il s’est maintenu dans top3 des gardiens pendant une grande partie de la saison. La perte d’Emelin a fait mal au club et également à son gardien.
Il demeure qu’à la fin de la campagne, Price était encore considéré comme l’un des jeunes gardiens dans la ligue.
Personne n’aura plus à prouver que Carey Price dans la LNH en ce début de saison. S’il excelle, il pourrait forcer les dirigeants de Hockey Canada à lui confier le poste de numéro un à Sotchi et permettre à l’édition 2013-2014 des Canadiens d’aspirer à la Coupe Stanley, rien de moins!
La saison du Tricolore se jouera dans les vingt premiers matchs et Price sera celui vers qui tous les espoirs des partisans montréalais, de la haute direction du club, ainsi que de tous les amateurs et hommes de hockey au Canada seront tournés.