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Album « True North » de Bad Religion : plusieurs « petites vites » en 35 minutes!
Vous comprendrez donc que la durée moyenne des chansons n’est pas très élevée… sept titres sous la barre des deux minutes, dont une (Vanity) qui fait une minute et une seconde! Imaginez, les stations de radio chez nous qui se battent pour jouer le plus de chansons possible PAR HEURE, elles se rendent jusqu’à 16… Mais pour Bad Religion, 35 minutes suffisent. Par contre, honnêtement, on prendrait bien quelques minutes ou quelques titres de plus.

AUCUN ESSOUFFLEMENT

Après la durée des morceaux, la deuxième chose qui saute aux yeux… euh aux oreilles, c’est que la formule du groupe n’est aucunement essoufflée, même qu’elle arrive comme une bouffée d’air frais dans le paysage musical actuel. Pour la plupart des gens, Bad Religion, c’est American Jesus (1993) de l’album Recipe For Hate. Pour les fans, le groupe de Greg Graffin, c’est bien plus : ce sont les pionniers d’un mouvement musical, d’une certaine révolution punk. Justement, ce disque, il est pour eux.

Les riffs de guitare sont bons, les gars jouent vite, sont inspirés et s’amusent. Le jeu des voix est particulièrement intéressant et la production est carrément de base, dans l’esprit du mouvement, et c’est bien comme ça. Non, il n’y a pas grand-chose de très original, mais dans ce cas bien particulier, le contraire aurait pu décevoir, d’autant plus qu’il pourrait s’agir de leur dernier disque, de leur testament; on préfère donc un Bad Religion pur, tout simplement.

TOUT N’EST PAS PARFAIT NON PLUS, QUAND MÊME

Les 16 titres ne sont pas tous excellents, disons-nous la vérité. Il y a Dharma And The Bomb qui n’est pas du même calibre, et Hello Cruel World qui casse le rythme du disque, même si la mélodie n’est pas mal. Autre point, les paroles… pas toutes à la hauteur, mais encore là, allez-vous vraiment écouter Bad Religion pour les textes?

LES BONS COUPS

Parmi les bons coups, il y a la direction musicale empruntée et les chansons suivantes : la chanson titre, Robin Hood In Reverse, Popular Consensus, In Their Hearts Is Right et ma préférée du lot, Land Of Endless Greed. Les gars de L.A. n’ont pas non plus perdu le goût de choquer et ont décidé de lancer comme simple la chanson F**k You… quand même.

En gros, le disque donne le goût de sortir notre planche et de nous lancer sur les pistes, de rouler à fond de train et de faire comme si nous avions toujours 16 ans.
Note : 8,5 sur 10

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