Le Québec détient la solution d'une énergie propre, renouvelable et quasi gratuite, sans vouloir l'exploiter
Auteur: Daniel FortinCette province jette à l’eau plus de 10 TWh d’électricité par an1. Bien d’autres endroits dans le monde sauraient quoi faire avec ce surplus pour devenir auto-suffisant énergétiquement, mais notre belle province préfère investir dans le développement d’énergies provenant de biomasses polluantes2.
Il faut absolument qu’Hydro-Québec transforme ses surplus d’électricité en hydrogène, le carburant par excellence des moteurs 100 % propres. Cette société d’état devrait aussi investir dans le développement d’un réseau d’approvisionnement d’hydrogène au Québec. Les voitures à l’hydrogène et même biénergie existent déjà et sont performantes,
En voici un exemple parmi d’autres, la BMW 7 :
– Poids : 2 460 kg
– Motorisation : V12 6 l à essence et hydrogène développant 260 ch
– Capacité du réservoir d’hydrogène : 8 kg (soit l’équivalent de 170 l)
– Consommation : 13,9 l/100 (essence) et 3,4 kg/100 (hydrogène)
Les stations-services et les transporteurs sont technologiquement à point; il y en a de plus en plus dans le monde.
Il ne reste qu’à les implanter au Québec. Mais qu’attendent-ils?
L’électrolyse industrielle de l’eau est connue depuis longtemps3. Une réaction électrochimique que vous pouvez vous-même effectuer à la maison avec deux crayons au carbone, une pile, de l’eau du robinet et deux fils conducteurs.
La réaction : Anode / 2H2O(l) → O2(g)+ 4 H+(aq) + 4 ē
Cathode / 4 H+(aq) + 4 ē → 2 H2(g)
Puisque la production hydroélectrique serait quasi gratuite (car nous parlons de surplus), les profits engendrés pourraient servir à implanter le réseau de stations-services et même subventionner le consommateur pour convertir les moteurs à essence en moteurs à l’hydrogène. On peut donc facilement imaginer que le Québec devienne énergétiquement autonome en peu de temps, pour ensuite engranger des revenus servant à diminuer la dette nationale. Les États-Unis sont déjà bien en avance sur nous et possèdent plusieurs stations d’hydrogène, même s’ils n’ont pas l’hydroélectricité. Ils le font simplement dans un objectif d’assainissement de l’air en milieu urbain.
Le Québec aurait donc un moyen efficace d’exporter son électricité, via l’hydrogène liquide partout aux États-Unis…
Au lieu de toujours penser aux profits à court terme sans en évaluer les conséquences environnementales et sociales… Voilà un projet de société auquel nos leaders devraient réfléchir s’ils voulaient vraiment nous sortir d’une situation économique difficile.
- Thestar.com 2 août 2010
- Affairesdegars.com 11 juillet 2011
- Dmitry Lachinov 1888