L’Histoire a retenu quelques noms célèbres pour le côté tragique qui frappe l’imagination malgré le temps qui passe. Le Titanic est de ceux-là . Le 14 avril 2013 marqua le 101e anniversaire du début du plus célèbre naufrage de tous les temps. Mais derrière ce dramatique naufrage, avant même que le Titanic n’entreprenne son funeste périple, il y eut des développements technologiques qui menèrent à la réalisation de ce palace flottant. Voici une de ces innovations qui fit du Titanic l’un des meilleurs paquebots de son temps.
La compagnie maritime britannique qui assurait la liaison Liverpool-Canada au début du XIXe siècle, la Dominion Line, voyant ses navires devenir lentement vétustes, décida de construire deux gros paquebots (ce mot viendrait du terme anglais packed-boat) modernes. Mais alors que la construction débutait, ces deux navires furent acquis par la compagnie White Star Line en 1907. Cette dernière voulait, entre autres, tester de la machinerie en vue de construire des paquebots encore plus gros et luxueux que ces deux navires, qui furent rebaptisés SS Megantic et SS Laurentic. La première traversée du Megantic se fit en juin 1909 entre Liverpool et Montréal!
À la lumière des tests effectués sur ces deux navires, la White Star Line entreprit le plus audacieux projet de paquebots de luxe jamais réalisé alors : la construction de navires de la classe Olympic, du nom du premier navire à sortir des cales et dont fera partie le Titanic.
À l’avant-garde de la technologie
Le début du XXe siècle fut une période fertile en avancées technologiques majeures avec l’apparition de l’aviation ainsi que le développement des réseaux électriques et téléphoniques. Je ne parlerai donc pas ici des progrès navals proprement dits, mais des progrès concernant les communications.
Autrefois, les navires, pour communiquer entre eux une fois en mer, utilisaient le cornet dans lequel on gueulait à s’époumoner, ce qui signifiait que les navires devaient être très près. Puis, sous Napoléon fut inventé le sémaphore et, plus tard, le sémaphore naval, qui utilise des drapeaux pour communiquer à distance. Mais dès le début du XXe siècle, avec le développement de la télégraphie sans fil (TSF), les navires de partout en mer ne sont plus seuls.
Assurément, la TSF installée sur les navires sauva quantité de vies, sinon toutes, lors du naufrage du Titanic. En effet, si le Titanic n’avait pu envoyer son signal de détresse, dans les conditions extrêmes de l’Atlantique Nord en avril, aucun navire n’aurait porté secours aux naufragés. Ainsi, après que le Titanic eut percuté l’iceberg, le radiotélégraphiste envoya un signal de CQD (Come Quick, Distress) sur la fréquence d’urgence (500kHz). Il s’agit du premier signal de détresse en radiotélégraphie mise en Å“uvre en 1904. Un peu plus tard, jugeant la situation sans issue, le fameux signal de S.O.S. (Save Our Saouls ou Sauvez Nos Âmes) fut envoyé. Les navires qui entendent ce signal doivent alors porter secours à celui en difficulté. Le naufrage du Titanic fut une des premières situations d’urgence en mer qui eut recours au SOS, car il fut adopté lors de la Convention de Berlin en 1906.
Le 1er septembre 1985, une expédition de recherche sous-marine est parvenue à trouver l’épave du Titanic à 3843 m de profondeur à quelque 628 km au sud de Terre-Neuve. Ce fut une découverte qui fascina le monde entier et qui inspira un des grands films au Blockbuster : Titanic avec Léonardo DiCaprio. Loin d’être oubliée, l’histoire légendaire du Titanic a profondément marqué la mémoire collective et c’est le témoignage des survivants qui y a contribué. Si le Titanic n’avait pu bénéficier de la TSF pour transmettre son signal de détresse, probablement qu’aucun survivant n’aurait pu conter cette triste histoire.
Liens :
https:/fr.wikipedia.org/wiki/Titanic
http://www.radio-canada.ca/sujet/100titanic
https:/fr.wikipedia.org/wiki/SS_Megantic