Tout a commencé par Walkin’ On The Sun, en 1997. Ensuite, on a eu droit à Can’t get Enough Of You Baby (1998), All Star (1999) et, au début de la décennie suivante, I’m A Believer et Pacific Coast Party. Smash Mouth était un incontournable. Nous aimions à peu près tous leur recette de rock, avec une touche de reggae, de rythmes accélérés, de lignes ensoleillées, leur esprit californien et leur touche humoristique contenant un peu d’autodérision; ils ne se prenaient pas eu sérieux et c’était parfait ainsi. Avec Smash Mouth, c’était la fiesta.
Devenus matures… ou en manque d’inspiration?
Smash Mouth en 2012, c’est qui, c’est quoi? Il est difficile de deviner ce qui vient de leur passer par la tête. Magic est juste sérieux, trop sérieux. Mature? Non, pas vraiment. Ils auraient dû choisir un autre titre d’album, car c’est finalement tout sauf magique. Deception aurait été plus juste. Bon ok, n’exagérons pas non plus. Si c’était le premier album du groupe, nous serions probablement plus cléments. Le problème est que c’est linéaire et un peu monotone. On nous présente du pop rock comme il s’en fait tellement, mais sans les ingrédients qui rendent la formule magique. Même lorsqu’ils s’en prennent à Justin Bieber (sur la chanson du même nom), ce n’est pas drôle… c’est un peu déprimant même.
Perfect Planet en ouverture, Live To Love Another Day, Future Ex-Wife et Better With Time (ce qui n’est pas le cas ici!) sauvent un peu les meubles.
Idée à oublier
Steve Harwell qui chante une ballade? Oui. Out Of Love. C’est comme s’il voulait être Jon Bon Jovi. C’est forcé et malgré une forte mélodie, on n’accroche pas. Si Jon avait chanté cette ballade? Un hit assuré.
En conclusion, je vous laisse juger vous-mêmes s’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise reprise… Les gars terminent l’album avec un classique de 1985 de l’excellent groupe Simple Minds, soit la chanson thème du film Breakfast Club : Don’t You (Forget About Me). Probablement la meilleure façon d’attirer l’attention, sachant que le matériel original n’est peut-être pas aussi fort que le groupe l’aurait espéré. Sûrement même une suggestion de la maison de disques…
Passons à l’évaluation : 6,5 sur 10.