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« La marque des anges » : Notre critique de ce film policier avec Gérard Depardieu

Un duo improbable


Lionel Kasdan (Gérard Depardieu) est un ancien commissaire de la BRI à la retraite. Lorsque le chef de choeur d’une église qu’il fréquente a été retrouvé sans vie dans sa paroisse, il souhaite reprendre du service officieusement pour trouver l’assassin. Ce cas paraît d’ailleurs fort étrange puisque la victime ne semble pas avoir été assassinée d’une façon « traditionnelle Â». En effet, ses tympans ont été détruits.

De son côté, Frank Salek (JoeyStarr) est un agent d’Interpol avec des méthodes peu orthodoxes. Il fait souvent preuve de violence avec les criminels, mais également avec ses collègues, si bien qu’on menace de lui retirer son badge. En enquêtant sur une organisation secrète qui enlève des enfants, il va commencer à faire des liens avec le meurtre du chef de choeur. Bien vite, lui et Kasdan vont devoir faire équipe pour découvrir les responsables qui semblent ne pas vouloir s’arrêter là. D’autres meurtres sont au programme.

Assez original

La marque des anges comporte plusieurs belles trouvailles. La première concerne sans aucun doute les héros – ou devrais-je plutôt dire les antihéros – du récit. Rarement on a vu un policier à la retraite et un policier instable former un duo de choc, d’autant plus que les deux semblent devoir traîner un lourd passé. Kasdan est encore en deuil de la perte d’un être cher, alors que Salek souffre encore de son enfance difficile. Mais, étonnamment, ça marche bien ici et on finit par croire à leur histoire. Le surprenant tandem est plutôt crédible.

L’un des aspects qui distinguent un bon thriller d’un mauvais est sa prévisibilité. Il n’y a plus grand suspense dans un film dont on connaît déjà la fin. Ici, je pense qu’on arrive suffisamment à nous surprendre pour garder l’intérêt du public jusqu’à l’apparition du générique. Le choix des meurtriers est à ce propos une bonne idée. Toutefois, à certains moments, le long métrage perd un peu de sa cohérence. On nous parle de nazis, de dictature, d’organisations clandestines et de mystérieuses expériences. On devient mélangé et on a de la difficulté à bien saisir les motivations de certains personnages.

Derrière la caméra, Sylvain White fait un travail très correct. Certains plans m’ont toutefois semblé un peu trop sombres. De plus, même si le film comporte quelques scènes d’action, il me semble que j’en aurais pris une ou deux de plus, comme une course poursuite. J’aurais eu un plus grand intérêt pour le récit.

Verdict

Si vous êtes un fan de l’oeuvre de Jean-Christophe Grangé, La marque des anges s’adresse à vous. Par contre, si vous êtes un grand amateur de films policiers, peut-être allez-vous être un peu déçu par le long métrage de Sylvain White, qui manque parfois de rigueur.

Cote : 3 étoiles sur 5

Source photo : Liaisons Films – Roger Do Minh

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