« Machete tue » : des belles femmes, du sang et de l'action!

Reprendre du service

Dans cette suite, on retrouve, pour notre plus grand bonheur, Machete Cortez (Danny Trejo), un ancien membre des forces de l’ordre du Mexique. À la suite d’une mission qui tourne mal, le président des États-Unis en personne (Charlie Sheen) réussit à le convaincre de stopper un révolutionnaire fou qui tente de lancer un missile sur Washington D.C.

On s’en doute, sa mission ne se passera pas tout à fait comme prévu et une foule d’obstacles se dresseront devant lui. Il devra affronter une bande de femmes sans pitié, un tueur à gages pas comme les autres et un fabricant d’armes milliardaire (Mel Gibson). Heureusement, il pourra compter sur l’aide d’une vieille alliée (Michelle Rodriguez).

Violence et compagnie

Si vous aimez la violence, vous adorerez Machete tue. Encore une fois, le héros va procéder à une série de démembrements (surtout des décapitations) avec sa fameuse machette (il en utilisera plusieurs). Il ne se passe pas une minute sans que l’on voie le sang couler. J’exagère peut-être un peu, mais le long métrage de Robert Rodriguez est sanglant à souhait.

Machete tue comporte certes beaucoup de mutilations, mais jamais elles ne provoquent en nous un sentiment de dégoût. En effet, on sent que les scènes de violence extrême ont été réalisées pour parodier une foule d’éléments de notre société. Il n’est pas nécessaire de toutes les énumérer ici, mais disons que certaines séquences semblent tourner en dérision l’importance de la violence et de la femme-objet au cinéma. On parodie aussi légèrement les films de science-fiction. Il y a, à ce propos, quelques éléments qui réfèrent directement à Star Wars.

On ne s’étonne donc pas de retrouver plusieurs scènes invraisemblables. Celle avec le soutien-gorge/mitraillette est le summum de cette fusion entre fusil et belles femmes. Plusieurs personnages sont également stéréotypés à l’os, voire tout simplement ridicules. Le meilleur exemple est sans aucun doute Charlie Sheen dans le rôle d’un président des États-Unis un peu trop charismatique et qui n’a peut-être pas toutes les aptitudes requises pour occuper ce poste. Personnellement, je ne pense pas que l’on aurait pu trouver mieux pour ce rôle!

Comme plusieurs films d’action, Machete tue comporte beaucoup de personnages, surtout des méchants. La plupart d’entre eux sont incarnés par des acteurs que l’on a (ou avait) l’habitude de voir au grand écran. Mis à part ceux mentionnés ci-dessus, on retrouve Amber Heard (que l’on a pu voir dans Paranoia), Lady Gaga,  Jessica Alba, Antonio Banderas et Cuba Gooding Jr. Beaucoup sont bien exploités, mais certains ne font qu’une trop brève apparition. Je pense notamment à Antonio Banderas, qu’on aurait aimé voir plus longtemps à l’écran.

Évidemment, il serait injuste de juger durement le scénario de Machete tue. Il est léger comme plusieurs films d’action, mais comporte tout de même son lot de rebondissements (plus ou moins prévisibles). Toutefois, il n’empêche pas le long métrage d’être très divertissant, car il faut bien avouer que les temps morts sont inexistants ou presque. Les scènes d’action s’enchaînent naturellement. En ce qui concerne les dialogues, ils sont assez peu nombreux, courts (souvent avec une dose d’humour ou de parodie) et ne sont en fait qu’un prétexte pour empêcher le film de tourner en rond.

Les effets spéciaux ne sont peut-être pas les plus réussis de l’histoire du cinéma (ce ne sont pas les pires non plus), mais ils demeurent agréables à regarder. Cette « imperfection » semble cependant être justifiée, considérant que le film est une parodie.

Verdict

En résumé, rares sont les films qui peuvent nous faire rire devant autant de décapitations. C’est pourtant ce qu’arrive à faire Machete tue, un mélange pas toujours homogène entre action et parodie. Et si vous vous demandez s'il y aura une suite, vous serez heureux d'apprendre que le film lui-même l'annonce d'une manière originale, et ce, dès le début!

Cote : 3,5 étoiles sur 5

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