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100 ans pour le Royal 22e Régiment!

La Première Guerre mondiale

Au moment où la guerre est déclarée par le Canada contre l’Allemagne le 4 août 1914, les francophones ne sont pas très nombreux au sein des forces armées canadiennes. En temps de paix, ça ne cause pas trop de problème, mais lorsque le pays est en guerre et que l’on a besoin de mobiliser la population pour envoyer des soldats outre-mer, le problème devient épineux. En effet, le Canada anglais demande un effort de guerre équivalent de la part des Canadiens français, ce qui est normal dans les circonstances, mais ces derniers ne se sentent pas interpellés vu le peu de place faite au français dans l’institution qu’est l’armée. Et ça se reflète dans les premiers envois du contingent canadien vers l’Angleterre. Le 3 octobre 1914, 32 665 soldats canadiens quittent Valcartier, alors le lieu de mobilisation du pays, pour l’Europe. Parmi ceux-ci, à peine 1245 Canadiens français! C’est dire toute l’indifférence et le désintérêt qu’éprouvent ceux-ci face à l’armée.

Une question de patriotisme

S’engage alors une lutte politique de la part de leaders nationalistes canadiens français comme Wilfrid Laurier et d’autres personnes d’influence (religieux, militaires, hommes d’affaires) qui demande prestement au gouvernement Borden d’autoriser la création d’un régiment francophone afin que ceux-ci se sentent interpellés. On croit que le patriotisme, la fierté d’appartenir à une unité francophone, donnera le goût aux Canadiens français de s’enrôler. Le premier ministre Borden donnera son accord le 20 octobre 1914 à la création d’un bataillon francophone, chose qui sera faite dès le lendemain. Il fut au départ appelé le Régiment Royal Canadien français, puis le 22e Bataillon Canadien français vu qu’il était le 22e bataillon que le Canada autorisait à se joindre au Corps expéditionnaire du Canada.

Les « Vandoos »

Dès ce moment, le 22e Bataillon, qui deviendra en 1920 seulement un régiment, sera le porte-étendard de la fierté canadienne française. Il mérita aussi le respect, à la fois de l’ennemi comme des militaires anglophones du pays. C’est pourquoi, même aujourd’hui, on les appelle les « Vandoos », déformation du mot vingt-deux prononcé avec l’accent anglais… il faut voir ça comme une vraie marque de respect! Le 22e Régiment a, depuis, développé de belles traditions, dont son drapeau arborant le castor et sa devise « Je me souviens », qui marque son appartenance au fait français. Le régiment est encore bien vivant et a participé encore tout récemment à des missions à l’étranger, dont en Afghanisthan. Au cours de la prochaine année, j’aurai l’occasion d’approfondir les moments où le régiment s’est illustré.

Liens :

http://www.radio-canada.ca/regions/quebec/2013/10/01/004-royal22e-centenaire-celebrations.shtml

http://fr.wikipedia.org/wiki/Royal_22e_R%C3%A9giment

Crédits photos : wikipedia.org, r22er.com

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