Dimanche, un seul petit point manquait à l’équipe de Fred Couples pour mettre la main sur le précieux trophée! Tiger Woods, l’homme des grandes occasions, fut celui qui procura la victoire à son équipe. Soyons honnêtes, lors des trois jours de compétition précédents, ses coéquipiers avaient très bien fait. Les parties se sont déroulées à vive allure, et autant les jeunes loups que les vétérans ont eu leur mot à dire dans la victoire.
Phil Mickelson et Keegan Bradley, jumelés pour les parties « en équipe » de la compétition, ont été excellents. Surpris en lever de rideau par le duo Oosthuizen/Schwartzel par la marque de 2-1, ils ont ensuite dominé les autres duos dans les deux compétitions suivantes, avant de disputer une partie enlevante samedi alors qu’ils affrontaient Jason Day et Graham DeLaet.
Le représentant canadien aura fait jaser de lui dans le monde du golf en fin de semaine. De très bons matchs, notamment la victoire en ouverture sur Mahan et Snedeker. Mais au-delà de tout ça, DeLaet a prouvé à tous qu’il fait maintenant partie de l’élite du golf mondial, en plus d’envoyer un message clair pour la prochaine saison.
Un autre qui aura fait jaser est le jeune Jordan Spieth. Le jeune Américain, choix de son capitaine, a connu des moments extraordinaires sur les allées du Muirfield Village. Présent quand son équipe avait besoin de lui, il a sorti du sac les bons coups aux bons moments. Le bon vieux Steve Stricker, qui agissait à titre de partenaire pour Spieth dans les premières épreuves, a dû être impressionné par le jeunot. Lorsqu’ils ont joué ensemble, leur fiche est demeurée immaculée. En fin de tournoi, Spieth a livré une confrontation de tous les instants à DeLaet, dans une partie remportée par le Canadien au dernier trou.
Seul ou en équipe
Ce que j’adore de ce tournoi, c’est de voir les meilleurs au monde dans un contexte de collaboration. Les voir en équipe est assez impressionnant; les décisions, la façon d’évaluer les coups, l’importance de bien se servir des forces de chacun et aussi la franche camaraderie qui règne. Non seulement sont-ils aussi impressionnants que lorsqu’ils jouent seuls, mais ils sont encore plus minutieux, précis et concentrés. Tu ne veux pas être celui qui fait perdre son équipe à cause d’un deuxième coup envoyé dans le sable.
Tiger m’a surpris. Lui qui, cette saison, était assez ennuyeux, amorphe, à la limite « plate », semblait avoir retrouvé son sourire d’antan, qu’il arborait de tournoi en tournoi. Dans son premier match en équipe avec Matt Kuchar, dans lequel les Américains ont nettement dominé leurs rivaux internationaux, Woods avait du plaisir. Il riait, faisait des fist pump à Kuchar plus souvent qu’à son tour. Mais mon highlight du parcours de Woods lors de ce tournoi, c’est quand il a sorti une poignée de main spéciale pour la première fois à Matt Kuchar.
Woods et Kuchar ont expliqué, par la suite en entrevue, que c’était une poignée de main inspirée de The Fresh Prince of Bel-Air, populaire sitcom américain grâce auquel Will Smith est devenu une grande vedette. Moi-même grand fan de l’émission, je croyais avoir reconnu cette poignée de main que Will Smith et son DJ, DJ Jazzy Jeff, se donnaient quand ils se croisaient.
Bref, un Tiger Woods souriant, ça vaut son pesant d’or pour le marketing du sport. Quand le meilleur de l’histoire te donne de petits moments cocasses comme celui-là, c’est évident que cela sera vu, revu, imité et ainsi de suite.
En terminant, voici une photo qui illustre bien l’atmosphère qui régnait à la Coupe des Présidents.
Quoi qu’on en dise, le golf, ce n’est pas toujours sérieux!
D'ailleurs, cette jeune dame qui trouvait la journée terne le prouve. Dans un élan de générosité, elle a voulu mettre des sourires dans le visage des gens en… courant nue sur le terrain! Je ne suis pas contre l'idée, je dois l'admettre. 😉