Le Père de toutes les bombes
Cette catégorie d’armes constitue ce qui se fait de plus puissant, en force brute, en dehors des armes nucléaires (que nous verrons plus loin). On les appelle aussi les bombes thermobariques (du grec thermos : chaleur, et baros : pression). Ce sont des armes combinant les effets de la chaleur causée par l’explosion et la surpression qui détruisent littéralement les organes internes des humains situés tout près. Les Américains ont mis au point un engin surnommé la MOAB (Mother of all bombs ou Mère de toutes les bombes), qui équivaut à une dizaine de tonnes de TNT, soit l’équivalent d’une petite bombe atomique. Les Russes ont suivi et, en 2007, ont testé le « Père de toutes les bombes » (eh oui!), qui est quatre fois plus puissant! On n’arrête pas le progrès!
Les armes chimiques
Ce type d’armes ne cause pas de destruction massive au sens où les bâtiments et infrastructures ne sont pas touchés lorsqu’on les utilise. Elles ne s’attaquent qu’aux êtres vivants. On se sert d’agents chimiques hautement toxiques qui ont pour but de paralyser l’ennemi ou de le tuer. Lors de la Première Guerre mondiale, les Allemands ont utilisé le gaz moutarde contre les Canadiens entre autres. Mais plus récemment, au mois d’août 2013, le régime de Bachar el-Assad en Syrie a utilisé, contre sa propre population civile, des armes chimiques faisant des centaines de morts. Ces armes sont prohibées depuis la signature de la CIAC (Convention sur l’interdiction des armes chimiques) en avril 1997. Ce traité ordonnait l’interdiction de produire de telles armes sales ainsi que la destruction des stocks existants partout dans le monde. Il semble que certains n’avaient pas bien compris…
Les armes biologiques
Ce type d’armes est tout aussi dégueulasse que les précédents, car les ravages sur les victimes sont incroyablement cruels. Lorsqu’on parle d’armes biologiques, il y a deux sous-catégories distinctes : les armes bactériologiques et les armes virologiques. Ce sont des armes qui visent à transmettre des virus ou des maladies aux victimes ciblées. L’idée n’est pas nouvelle, car elle se pratique depuis l’Antiquité par le catapultage de cadavres humains ou d’animaux infectés et en putréfaction à l’intérieur des remparts des villes assiégées. L’avantage est que les infrastructures (réseau électrique, villes, équipements) ne sont pas touchés, juste les êtres vivants, les humains généralement. Ce sont des armes difficilement contrôlables et pernicieuses. Même en temps de paix, ces armes constituent un danger. Par exemple, le 30 mars 1979 à Sverdlovsk en ex-URSS, le virus de l’anthrax (une puissante arme biologique) s’est échappé d’un laboratoire, faisant près de 600 morts dans la ville avant que la situation ne se rétablisse. En Afrique du Sud, pendant l’apartheid, un chercheur a même voulu (et aurait réussi) à développer une arme bactériologique qui ne tuerait que les Noirs! Les armes biologiques vont vraiment trop loin. C’est pourquoi elles sont aussi frappées d’interdiction par un traité international. Sinon, les zombies risquent de devenir réalité…
Les armes nucléaires
Ce type d’armement n’a plus besoin de présentation. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la bombe nucléaire fait régner la terreur la plus totale au point où même les belligérants n’osent, jusqu’à ce jour, l’utiliser. Les armes nucléaires sont de trois types : les bombes atomiques (bombe A), à hydrogène (bombe H) et à neutrons (bombe N). La bombe A utilise le principe de la fission nucléaire, alors que la bombe H utilise la fusion. Cette dernière est plus puissante. La bombe H la plus puissante jamais mise au point, la Tsar Bomba, explosa le 30 octobre 1961 au-dessus de L’Arctique russe. Elle libéra une puissance de 57 mégatonnes (la plus puissante bombe en service dans le monde actuellement est de près de 35 mégatonnes!), soit 3125 fois plus de puissance que la bombe Little Boy larguée sur Hiroshima. On croit qu’on aurait pu atteindre les 100 mégatonnes si les tests avaient été effectués comme prévu. Ça glace le sang! On raconte que l’éclair de l’explosion fut visible à 1000 km de distance et que le champignon nucléaire s’éleva à 64 km d’altitude! À l’heure actuelle, il y aurait, malgré les accords de désarmement dans ce domaine, encore 19 000 ogives nucléaires dans le monde, dont 4400 seraient toujours fonctionnelles.
Il y a aussi la bombe à neutrons, qui est moins puissante mais dont le but n’est pas la destruction. Son objectif est plutôt de tuer les êtres vivants par un rayonnement mortel lors de l’explosion.
L’arme la plus mortelle…
Avec toute cette technologie et ces moyens mis au service de la destruction, nous aurions sans doute pu régler le problème de la faim dans le monde. Mais nous préférons trouver des moyens toujours plus poussés et exagérés pour faire la guerre. Reste que l’arme la plus mortelle demeure, bien évidemment, l’homme lui-même.
Liens :
Sources photos : astrosurf.com; www.telegraph.co.uk; fr.wikipedia.org