On a beaucoup parlé des belles prestations du numéro 49 en début de saison, où il s’était notamment illustré avec une performance de deux points face aux Ducks d’Anaheim. Depuis, on semble l’avoir oublié, toute l’attention ayant été portée sur les dossiers David Desharnais et P.K. Subban.
Cependant, même si le public montréalais a peu parlé de lui ces quelques dernières semaines, force est d’admettre qu’il est l’un des attaquants les plus constants chez le CH, sa plus grande léthargie sans inscrire de points ayant été de trois matchs seulement depuis le début de la campagne. Cette régularité, c’est celle qui manque aux attaquants du Tricolore depuis le début de la saison et c’est également ce qui explique leur fiche de 10-9-2. Lars Eller, Tomas Plekanec, Rene Bourque et Daniel Brière inclusivement ont tous prôné par leur manque de constance depuis les 21 derniers matchs. Ce phénomène désagréable a entre autres mené à des contre-performances du Tricolore, comme celle de samedi soir, où ils se sont inclinés face aux Rangers par la marque de 1-0.
En plus de sa constance, Bournival s’est aussi démarqué par son rendement défensif. Avec un différentiel de +4, il est le meilleur attaquant du club à ce chapitre. Aussi efficace à l’offensive qu’à la défensive, que peut-on demander de mieux de sa part du côté de Michel Therrien et de ses adjoints?
Tout ce succès n’est pas un hasard. Une raison qui peut sembler évidente a permis à l’originaire de Shawinigan de se propulser dans les trois premiers trios du Tricolore. C’est bien sûr son implication devant le filet adverse. Comme Galchenyuk et Gallagher l’avaient compris l’an dernier, la majorité des buts dans la LNH se marquent maintenant à moins de 3 mètres du filet. Parmi les cinq buts qu’a inscrit Bournival depuis son entrée dans le Circuit Bettman, une grande partie ont été des déviations où des retours de lancer.
Lorsqu’on a repêché Michael Bournival au 71e échelon de l’encan 2010 de la LNH, on ne croyait probablement pas que celui-ci parviendrait, dès l’âge de 21 ans, à se trouver un poste parmi les trois premiers trios d’une formation de la ligue, du côté de l’Avalanche du Colorado. C’est peut-être une raison pour laquelle on a été tenté de l’échanger…
Novembre 2010, la formation de Denver manque cruellement de défenseurs et va décider de sacrifier Bournival, leur récent choix au repêchage, en retour de Ryan O’Byrne qui, de toute façon, ne figurait plus dans les plans à court et à long terme de la Sainte-Flanelle.
Trois ans plus tard, Bournival est le huitième meilleur pointeur des Canadiens et est voué à une excellente carrière dans la LNH. Ryan O’Byrne, lui… a fait un passage dans la ECHL, avant de s’exiler en KHL. Je vous laisse en tirer la conclusion par vous-même, car les faits sont assez éloquents d’eux-mêmes.
Un cadeau, littéralement, de l’organisation de l’Avalanche à celle des Canadiens!