« A Map of All our Failures » de My Dying Bride : sublime noirceur mélancolique!
Auteur: Christian DaigleAttention, car le style est lent, mélancolique et déprimant à souhait. Ce n’est pas un album à écouter si vous êtes en peine d’amour, car vous risqueriez de vous jeter en bas du pont après l’écoute de ce dernier si vous êtes déjà dans un état dépressif!
Ça se catégorise dans le style que l’on surnomme doom métal, style catégorisé par un tempo lourd, lent, mélancolique et triste, intronisé par Black Sabbath dans les années 70.
Cet album est totalement sombre, déprimant et triste. Lourd, mélancolique, mélodique et noir. Bref, il est totalement excellent pour le style! J’ai adoré et cet album se trouve dans mon top 10 de l’année 2012! J’ajouterais même qu’il est dans mes albums préférés à vie!!! J’ai été ravi d’une manière dont je n’aurais pu me douter par un album de cette noirceur. Pas que je sois déprimé ou triste, mais cet album m’a interpellé au plus profond de moi-même, de mon être et de ma mélancolie. Ça a fait resurgir le passager noir en moi. Cet être que l’on a tous au plus profond de nous-même. Cet être qui cache nos plus sombres secrets. Cet être qui fait partie de nous tous et que l’on cache à la société qui nous entoure pour sauver la face et avoir l’air normal aux yeux de tous ceux que l’on croise à longueur de journée!
Je ne sais pas si tous les albums du groupe sont aussi forts et puissants, mais celui-ci est sans contredit un chef-d’Å“uvre du doom métal à mes yeux!
Souvent, quand je fais une critique d’album, je parle de mes moments forts, des chansons qui m’interpellent et que je trouve les meilleures. Mais sur cet album, toutes les chansons sont excellentes! Il y en a seulement huit, mais avec une moyenne de six minutes par pièce, ça fait un album assez dense merci!
Le son de l’album, les mélodies, les intonations vocales, tout se suit et se marie d’une manière totalement jouissive! Ça faisait une éternité que je n’avais pas ressenti ça pour un album. Encore moins pour un album de doom métal! C’est sûr qu’il faut aimer le style pour apprécier à ce point un album de cette profonde tristesse comme A Map of All our Failures. Mais je ne sais pas comment vous le décrire mieux que ça!
Dès les débuts de la pièce d’ouverture, Kneel Till Doomsday, jusqu’à la pièce de fermeture sublime qu’est Abandoned as Christ, tout est totalement calculé pour nous amener dans un voyage sombre et intense au plus profond de nous-même et de notre esprit tourmenté. Bref, c’est exquis, sublime, jouissif, noir, mélancolique, mélodique, sombre, dépressif, tourmenté et j’en passe. Vous pouvez donner tous les qualificatifs déprimants que vous voulez à cet album, et ça va coller c’est sûr et certain!
Même si j’adore toutes les pièces de l’album, il y en a une qui vient me chercher par-dessus toutes. Qui me rentre dans les tripes, les revire, les sort de mon corps, les entoure autour de moi-même pour les extirper et les envoyer valser au plus loin de mon être. C’est la pièce de la vidéo qui accompagne cette critique. Like a Perpetual Funeral est cette pièce qui me fait triper et vibrer au plus profond de mon être sombre. Mon passager noir à moi. On en a tous un. Saurez-vous le trouver en écoutant ce chef-d’Å“uvre? Je vous le souhaite…
Car le monde qui nous entoure, d’une extrême beauté, est d’une laideur dégueulasse en même temps. Les deux extrêmes nous entourent à tous moments, et ce, d’une manière perpétuelle que nous n’arrivons pas à nous expliquer à nous-même!
Malgré tout, un album comme celui-ci nous rappelle que les deux peuvent coexister et se marier d’une manière à nous faire oublier les côtés les plus sombres de la vie et ainsi pouvoir apprécier la beauté de la mélancolie et de la dépression sous sa forme la plus pure! Bref, la vie, la mort et tout ce qui vient entre les deux. Comme quoi tout est cyclique et intrinsèquement lié dans le continuum temporel de nos existences!
La perfection n’est pas de ce monde, mais pour la forme, je donne 9,9 sur 10 Ã cet album merveilleux!