Alouettes : Tanner Marsh et Éric Deslauriers volent la victoire aux Lions!

Les Alouettes ont joué tout un match contre l’une des équipes de pointe de la CFL. En effet, la victoire de 39-38 sur les Lions de la Colombie–Britannique sur le tout dernier jeu du match risque fort bien de constituer le point tournant de la saison 2013 des Alouettes.

Malgré le fait que plusieurs joueurs partants de l’équipe n’étaient pas en uniforme en raison de multiples blessures, on a eu la chance d’avoir un vent de fraîcheur à Montréal jeudi soir.

En début de saison, on s’est longuement interrogé sur la profondeur au poste de quart-arrière ainsi que sur l’après-Calvillo. Bien entendu, nous ne pensions pas devoir nous passer de ses services au courant de la présente saison… Mais voilà, nous y sommes, et c’est possiblement pour le mieux.

Jim Popp avait affirmé que Tanner Marsh n’était pas loin dans les rétroviseurs de Josh Neiswander. Bien que Neiswander ait été l’homme de confiance des Alouettes pour la partie d’hier soir, une piètre performance d’une passe complétée en trois tentatives pour trois verges et une interception auront vite fait de lui montrer le banc à nouveau. Un troisième quart-arrière à Montréal? Et qui joue? Je crois que le seul temps où j’ai vu ça de mon existence, c’est en match avant-saison.

Pourtant, j’ai été rassuré. Rassuré de voir l’équipe obtenir du succès sans Anthony Calvillo. Bien entendu, n’enlevons rien au n^o 13 montréalais, il reste quand même l’un des plus grands quarts-arrières de l’histoire de la ligue. Par contre, je sens que depuis quelques saisons, on joue sur du temps « emprunté », ce qui laisse l’équipe fragile à ce poste puisque aucun quart n’a autant de répétitions de qualité que Calvillo.

Jeudi soir, j’ai vu une défensive, pourtant dominante, se faire avoir quelques fois par un jeune quart-arrière mobile. Bon… point de vue statistiques par la passe, on repassera avec quatre interceptions et 42 % de passes complétées. En revanche, là où ces statistiques deviennent superflues, c’est lorsqu’on voit 324 verges et un touché pour une moyenne de 10,5 verges par passe ainsi que 65 verges et un touché au sol.

Et on a pu voir des joueurs à leur meilleur, notamment Jerom Messam (9 courses pour 54 verges et un touché), Arland Bruce (7 réceptions pour 166 verges), Éric Deslauriers (4 réceptions pour 102 verges) et j’en passe.

On a vu, une fois de plus, l’unité défensive de Noël Thorpe tenir l’équipe dans le coup, alors qu’elle a été en mesure d’enrayer l’attaque au sol des Lions et de contenir Travis Lulay par la passe. Cette unité a montré beaucoup de caractère jusqu’à présent et s’est avérée très importante pour que l’équipe puisse avoir du succès.

Un électrochoc testé et éprouvé

Si vous voulez savoir l’effet qu’une victoire comme celle d’hier peut avoir sur une saison, demandez-le aux Lions de la Colombie-Britannique. Ils vous ramèneront alors en 2011.

En effet, après avoir perdu cinq parties consécutives et avoir été la cible de nombreuses critiques de toutes parts, il ne s’en est fallu que d’une seule victoire pour inspirer l’équipe et l’amener sur le chemin de la victoire. Cette année-là, les Lions ont eu une fiche de 9-7 et sont allés ridiculiser les Alouettes en finale de la Coupe Grey par la marque de 43-1. Quand on dit que l’important c’est d’y croire…

Hier soir, les Lions ont possiblement enseigné cette leçon aux Alouettes qui, selon moi, gagneront en confiance au fil des prochaines semaines.

Avec une fiche de trois victoires et cinq défaites, les Alouettes ont la possibilité de se rapprocher des Argonauts de Toronto, qui trônent au sommet de la division Est avec cinq victoires et deux défaites. Les Argos affrontent les puissants Stampeders demain soir. Il se peut donc bien qu’il y ait un gros enjeu sur la prochaine partie de nos moineaux, le 3 septembre prochain contre Toronto.