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Un héros moins charismatique dans une trame narrative inspirée
Assassin's Creed Unity met en scène Arno, un homme ayant vu son père se faire assassiner alors qu'il était petit et joignant, par la force des choses, la confrérie des Assassins. Or, même si ses motivations ressemblent étrangement à celles d'un certain Ezio, Arno ne possède pas son charisme. C'est un homme attachant, mais dont l'arrogance finit par nous blaser. Qui plus est, Ubisoft Montréal a intégré une histoire à la Roméo et Juliette frôlant les clichés des Feux de l'Amour, ne parvenant nullement à nous émouvoir. S'il y a bien des intrigues et des personnages historiques intéressants (dont le Marquis de Sade), Arno manque de panache pour être un personnage marquant de l'histoire de la série.
En revanche, la mise en scène d'Assassin's Creed Unity est excellente. Le fond de révolution sociale est bien dépeint et on ressent la haine de la population envers la monarchie lorsqu'on se promène dans les rues. De plus, Ubisoft Montréal a recréé avec une précision désarmante les lieux et l'atmosphère de la France de la fin du 18e siècle. On nous présente des rues sales, encadrées d'immeubles défraîchis et de drapeaux usés à la corde. La France de l'époque n'était pas aussi belle qu'on le croit et Ubisoft a fait un merveilleux travail pour nous la présenter comme telle!
Recul et améliorations
Aussi bien vous le dire : le style de jeu de la franchise n'a pas changé avec cet opus. En fait, en certains points, il représente même un recul. Par exemple, les explorations et batailles navales des deux volets précédents n'ont pas été remplacées par des innovations aussi marquantes. De plus, malgré la présence de plus d'armes et de la possibilité d'améliorer son personnage à l'aide d'aptitudes et de vêtements, les assassinats sont exécutés de façons similaires à ce qu'on a vu dans le passé. Bref, à quelques exceptions près, on repassera du côté de l'originalité.
Or, certaines améliorations notables sont présentes afin de rendre l'expérience plus agréable. En outre, le système de combat rend les attaques et contre-attaques plus faciles à exécuter, ce qui compense pour la bêtise de l'intelligence artificielle. Il n'y a également plus autant de gardes sur les toits, nous donnant ainsi la possibilité de nous promener plus librement sans toujours être confronté. Par ailleurs, Arno pourra grimper sur n'importe quelle surface oblique, un peu comme Spider-Man. C'est étrange à voir, mais cela améliore grandement la fluidité de mouvement!
Ubisoft a aussi modifié la portion multijoueur puisque, comme le titre du jeu le mentionne, on a voulu créer une unité entre les Assassins. Vous pourrez donc prendre part à des missions coopératives et joindre d'autres joueurs par l'entremise d'une pièce de votre repaire. Globalement, les missions coopératives sont intéressantes et bien conçues. Est-ce que ça remplace le multijoueur des autres jeux? Non, mais c'est efficace avec les options proposées.
Le point sur les bogues
Difficile de parler d'Assassin's Creed Unity sans aborder la controverse qu'il a générée. C'est vrai, le jeu contient des bogues, trop même pour un jeu final. Or, est-ce aussi pire que certains ont voulu nous le faire croire? Non. Généralement, les bogues que vous allez rencontrer sont plus drôles que problématiques. Par exemple, vous verrez des personnages perdre leurs textures ou se plier dans des positions impossibles! Même s'il arrive que l'on doive faire face à des bogues dérangeants (comme être coincé dans le sol ou un toit), ceux affectant réellement notre expérience sont plus rares que fréquents.
En revanche, je suis d'accord pour dire que le jeu manque d'optimisation. Ce n'est pas seulement en ce qui a trait aux bogues demeurés dans le jeu que ce dernier faille, mais aussi par rapport à l'engin utilisé. Ce dernier peine à atteindre les 30 images par seconde, quand ce ne sont pas les 20. Il arrive aussi que des textures se chargent à mesure qu'on s'approche de structures ou personnages, ou bien que les mouvements de ces derniers sont robotiques. Bref, si les bogues ne sont pas si problématiques, le manque d'optimisation global l'est.
Devriez-vous y jouer?
Honnêtement, j'ai apprécié Assassin's Creed Unity. Globalement, le jeu est divertissant et offre une pléthore d'activités à compléter afin de vous tenir occupé pendant 20 à 30 heures. Je crois que la déception provient du fait qu'Ubisoft nous ait vendu le jeu à coups de grandes publicités comme étant la prochaine grande révolution de la série. Contrairement aux Français ayant réussi à faire changer leur histoire, Assassin's Creed Unity ne risque pas de chambouler avec autant de force la franchise d'Ubisoft.
– La grande quantité d'activités à compléter
– Le théâtre de révolution du jeu
– La plus grande variété d'armes et d'aptitudes
Ce que vous n'aimerez pas :
– Le manque d'optimisation global
– Les micro transactions complètement inutiles
– Le mini-jeu de déverrouillage des coffres!
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