Dimanche dernier, le cirque du Nascar était du côté de Loudon au New Hampshire. Les vedettes de la série Sprint s’y rendent depuis 1993 et il s’agit de l’une des destinations les plus populaires auprès des amateurs. Géographiquement, c’est une course importante, car elle rejoint plusieurs gros marchés, dont New York, Boston et… Montréal.
Effectivement, les amateurs québécois et canadiens sont nombreux à faire le périple pour aller voir leurs favoris à l’œuvre.
Personnellement, je me suis rendu là -bas à quelques reprises en tant qu’amateur, c’est-à -dire avant de commencer à couvrir le sport de façon professionnelle.
Entre 2006 et 2010, je me suis déplacé au New Hampshire en tant que journaliste et j’ai pu vivre la frénésie de l’intérieur. Cette année cependant, pris par d’autres obligations, je suis demeuré tranquillement à la maison. Ça m’a permis d’assister à la course d’un autre œil et c’est ce qui m’amène au sujet de mon billet de cette semaine.
Pendant toutes les années où je me suis rendu au New Hampshire, que ce soit en tant qu’amateur ou journaliste, j’ai toujours vu des estrades remplies à pleine capacité le dimanche venu.
Cependant, depuis 2008, la situation se détériore.
En 2008, rappelons-le, une crise financière sans précédent est venue secouer l’économie américaine. Le Nascar en subit encore les contrecoups.
En 2008, j’ai réussi à dénicher une chambre dans un motel que j’avais repéré. Le tenancier m’avait alors expliqué que j’étais chanceux, car j’héritais de la chambre d’un amateur qui avait dû déclarer forfait, faute d’avoir les moyens de faire le voyage au New Hampshire. Une triste histoire qui m’a permis d’obtenir une chambre à une distance plus rapprochée du circuit.
Depuis 2008, la situation ne fait qu’empirer. Dimanche dernier, en observant les estrades, spécialement celles situées dans les virages 3 et 4, j’ai été estomaqué de voir à quel point les bancs vides étaient nombreux. Il y a quelques années à peine, on pouvait les compter sur les doigts d’une main.
La popularité du Nascar a connu une ascension fulgurante entre 1990 et 2005, mais depuis quelques années, la popularité du sport est en régression. La situation a de quoi inquiéter. De plus en plus d’équipes ont de la difficulté à faire leurs frais. Si les amateurs commencent à délaisser les gradins et l’écran de télé, les commanditaires risquent de faire de même, ce qui pourrait entraîner le sport dans une spirale que personne ne souhaite.
Au moment d’écrire ces lignes, une crise politique majeure secoue la Maison Blanche alors que républicains et démocrates n’arrivent pas à s’entendre sur l’épineuse question du plafond de la dette.
L’économie va très mal aux États-Unis. Depuis toujours, le sort de la course automobile lui a été intimement lié.
Les prochains mois et les prochaines années ne s’annoncent pas faciles.
Et vous, êtes-vous inquiets de la situation?