J’ai beau exercer le métier de chroniqueur automobile depuis des années, il y a des véhicules que je n’ai pas encore eu l’occasion d’approcher. Il est faux de croire que l’on conduit tout ce que l’on veut. On conduit ce que les constructeurs veulent bien mettre à notre disposition.
À l’occasion, toutefois, on a le privilège d’être mis en contact avec des véhicules d’exception. Récemment, j’ai été invité par Aston Martin à la présentation de deux nouveaux modèles, la Virage et la Vantage S, une version plus pimentée de la Vantage.
La Virage est une GT à moteur V12 qui s’inscrit dans la gamme entre les modèles DB9 et la grande sportive DBS. Quant à la Vantage S, il s’agit d’une version vitaminée de la Vantage, l’Aston Martin des « pauvres » – à l’exception du Cygnet, un véhicule utilitaire urbain commercialisé par le constructeur.
La Vantage S, offerte en version coupée ou roadster, se veut donc plus performante, agile et racée que la Vantage. J’ai eu l’occasion de réaliser un essai de quatre heures il y a de cela deux semaines et laissez-moi vous confirmer que le mythe qui entoure la conduite d’une Aston Martin, ce n’est pas de la frime.
Lorsqu’on dispose d’un moteur V8 de 4,7 litres d’une puissance de 430 chevaux et 361 livres-pieds de couple, il apparaît inutile de vous mentionner qu’on en a suffisamment sous le pied. Mais, même s’il est possible d’effacer le 0-100 km/h en moins de 5 secondes, c’est l’appréciation de la mécanique (moteur et transmission) et de la sonorité qui s’échappe de l’orgue installé sous la voiture qui retient l’attention.
Si la Vantage peut être livrée avec une boîte manuelle à cinq rapports, la Vantage S profite quant à elle d’une toute nouvelle boîte de vitesses manuelle automatisée Sportshift II à sept rapports. Hautement sophistiquée, cette dernière agit comme une transmission manuelle, mais sans que le pilote ait à se soucier d’avoir à manipuler l’embrayage. Plutôt, on peut laisser les changements de rapports se faire automatiquement ou tout simplement en décider soi-même grâce aux palettes au volant.
Honnêtement, je préfère la sensation d’une bonne vieille boîte manuelle. Cependant, à bord de la Vantage S, l’utilisation des palettes est un prérequis au plaisir. En prime, lorsqu’on enfonce le bouton sport logé dans la console centrale, la voiture devient plus nerveuse et ne demande qu’à être exploitée à pleine capacité.
Une question d’émotion
En vérité, on passe un excellent moment derrière le volant. À bord, on est drapé dans un environnement d’une richesse exceptionnelle. Une Aston Martin, c’est fabriqué à la main et ça paraît. C’est cher, toutefois, une Aston Martin. De plus, ce n’est pas une référence en matière de fiabilité.
Qu’importe, depuis que je suis tout petit, c’est la voiture de mes rêves. Peut-être est-ce Sean Connery, le premier James Bond, qui m’a donné la piqûre? Toujours est-il que si je mets un jour la main sur une valise pleine de pognon, c’est une Aston Martin qui va décorer la devanture de ma maison, point à la ligne.
Maintenant que j’ai eu la chance de prendre le volant d’un des modèles de la marque, je n’ai qu’une seule envie : que mon rêve devienne réalité.
Prix du modèle essayé : ne gâchons pas le plaisir…
Pour en savoir plus sur cet essai : http://auto.sympatico.ca/essais/6499/aston-martin-vantage-s-2011-quand-l-habit-fait-le-moine