Le détaillant électronique Best Buy, qui opère non seulement les boutiques du même nom mais également la bannière Future Shop, décoche une droite à ses principaux concurrents en s’attaquant à des créneaux hors de son expertise tels que le mobilier et les vêtements.
Best Buy Canada prévoit donc l’ouverture de petits magasins de moins de 5000 pieds carrés et une diversification de ses revenus en s’immisçant dans un domaine autre que l’électronique. La stagnation des ventes, l’obligation d’effectuer des mises à pied et quelques résultats trimestriels décevants obligent donc désormais le détaillant à envisager un « plan B ». L’entreprise concernée fait face à une concurrence féroce de la part d’Amazon.com, de Wal-Mart Stores et de Target Corp. Best Buy avait d’ailleurs déjà annoncé, dans les derniers mois, son intention d’intensifier sa présence sur l’Internet, sans en spécifier les modalités envisagées.
Ces magasins repensés proposeront une nouvelle sélection d’articles disponibles en ligne par le biais de kiosques web. Les deux premières boutiques ouvriront au cours de l’automne 2012 à Vancouver et en Ontario.
La stratégie des dirigeants de Best Buy est évidente : profiter des forces de l’Internet pour multiplier les produits offerts, et ce, sans avoir à soutenir la lourde gestion des stocks en magasins et les charges financières associées à faire fonctionner une boutique à trop grande surface. L’initiative canadienne s’explique aussi par le fait qu’Amazon domine les ventes électroniques conclues par l’entremise du Web aux États-Unis, alors que son impact se veut plutôt mitigé jusqu’à maintenant au Canada.
D’autres changements pourraient d’ailleurs bouleverser les façons de faire au sein de Best Buy.
En juin dernier, The Wall Street Journal dévoilait que le fondateur de Best Buy, Richard Schulze, souhaitait explorer la possibilité de privatiser le détaillant électronique. L’homme d’affaires pourrait soit privatiser lui-même Best Buy, de par l’entremise de quelques partenaires financiers, ou tenter de vendre sa participation au plus offrant.
M. Schulze, qui possède environ 20 % de l’actionnariat de Best Buy, pourrait vouloir être à la recherche d’options pour son principal actif. Sa participation vaudrait au moins 1,4 milliard, alors que la capitalisation boursière totale du détaillant est de 6,58 milliards de dollars US.
Le titre boursier en question s’échange dans une fourchette oscillant entre 17,53 et 31,56 $ US depuis la dernière année. Il dégringole de 1,70 $ US (-8,04 %), à 19,44 $ US, à l’heure de rédiger ces lignes, mercredi.
Source : Financial Post