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Bien vivre : Être un homme, un vrai, c’est quoi?

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Mine de rien, la vie avance. J'ai l'impression que le jour de mes 10 ans, j'ai cligné des yeux, et pouf, me voilà dans la vingtaine. Certains, toujours plus vieux, diront que j'ai encore beaucoup de temps devant moi, que je dois profiter de ma jeunesse pendant qu'elle est là, que j'ai le temps, qu'il ne sert à rien de penser à ces choses-là tout de suite, mais je leur répondrai qu'ils ont tort. Certes, il me reste théoriquement du temps devant moi, mais me poser cette question est, selon moi, essentielle, ne serait-ce que pour mieux vivre et me développer dans ces années qui viennent. Il y a quelques années déjà que je réponds un peu plus à cette question chaque jour, et, bien que cette réponse ne soit peut-être pas le but de ma vie, ce questionnement m'a fait évoluer, grandir et m'a fait réaliser plusieurs choses que je n'aurais jamais réalisées si je n'y avais pas répondu. Mine de rien, et malgré la hauteur, peut-être pas très haute, de mes vingt et quelques années, je pense à mes futurs enfants, à leur existence ou non, à ce que je désire leur inculquer comme valeurs, à ce que je trouve important de passer à la prochaine génération, à la manière dont je veux les élever, à qui je serai en tant que père, qu'oncle, que grand-père et que grand-oncle. La vie avance et si l'on avance toujours en ne regardant que le bout de son nez, sans jamais se poser de questions, on finit par n'être personne, si ce n'est le reflet de la société qui nous entoure. Être un homme, selon moi, c'est plus que ça. J'aspire à plus qu'un reflet. Et j'espère que vous aussi.

Être un homme, c'est avoir une personnalité

C'est s'assumer en tant qu'être vivant ayant des désirs, des valeurs, des buts et des préférences. Qu'on aime le rose, les fleurs, les gros camions, les films de guerre ou les films d'amour, les vagins ou les pénis, la question n'est pas là. Elle n'est pas dans le choix en lui-même, mais dans l'affirmation de ces choix. L'on peut aimer et trouver plaisant ce que l'on veut, l'homme n'a pas à justifier ses désirs ni ses préférences à quiconque, malgré ce que la société soit conditionnée à faire. C'est savoir mettre un poing sur la table et savoir dire non. C'est savoir dire « c'est assez », non pas en criant, tel un enfant, mais de façon claire, calme et ferme.

Être un homme, c'est assumer ses choix et ses décisions

Le fait est que nous sommes libres. Mais, sans vouloir faire de lien direct avec Spider-Man, avec l’acquisition de la liberté absolue vient la responsabilité des conséquences de cette liberté. L'on peut dire et faire ce que l'on veut, ultimement, mais être un homme, et non plus un adolescent, c'est accepter que nos actes et paroles ont des conséquences et c'est assumer ces conséquences avec conscience. Si l'adolescent se cache derrière la jupe de sa mère lorsqu'il a fait une erreur, l'homme se tient debout, devant sa mère, prenant de plein fouet les conséquences, parfois dures et tranchantes, pour la protéger.

Être un homme, c'est agir et non parler

Être gentleman, ce n'est pas annoncer à sa partenaire qu'on va lui ouvrir la porte, c'est le faire, comme ça, comme si de rien n'était et parce que c'est normal, sans jamais attendre de réaction en retour. On ne le fait pas pour recevoir un merci ou un sourire, on agit de la sorte parce qu'on le veut, parce que c'est la chose à faire.

Être un homme, c'est parfois faire ce qui doit être fait

C'est cesser d'être un spectateur et devenir un acteur. C'est avoir la force et le guts d'aller secourir notre enfant s'il est en danger, au péril de notre vie. C'est défendre notre partenaire, devant un voleur ou un meurtrier. C'est parfois faire les choix difficiles pour éviter aux autres d'avoir à le faire, et en assumer seul les conséquences. C'est un peu être un pilier inébranlable sur lequel tous peuvent se reposer sans craindre de tomber.

En fait, et malgré mes efforts, essayer de trouver exactement ce qu'est « être un vrai homme » reviendrait à tenter de trouver une réponse à la vie. Je crois qu'être un homme, un vrai, n'est plus réellement une question d'actualité. Les êtres humains ont su, pour la plupart, se libérer de réponses claires et précises face à leur identité personnelle. On n'est plus seulement un vrai homme si l'on aime les grosses voitures, que l'on porte la barbe et que l'on sait comment donner un coup de poing. On peut être qui l'on veut de nos jours. Nous ne sommes plus dans le blanc et le noir, on nage tous maintenant dans une grosse vague de nuances de gris.

Je ne pourrais dire faites ceci et pas cela, aimez ceci et non cela, car je ne serais alors pas mieux que ces prêtres qui obligeaient les femmes à avoir des enfants sous le regard dur et insistant de leur mari-maître.

Faites ce que vous voulez, aimez ce que vous voulez aimer, mais décidez et assumez. S'il n'y a plus de trajet prédéfini, encore faut-il continuer à avancer. Il n'y a plus, de nos jours, un vent qui pousse le voilier dans une seule direction; il faut décider où l'on va, puis ramer pour y arriver. Et je crois que c'est notre devoir, en tant qu'hommes, de ramer de toutes nos forces pour y arriver. On ne peut plus se reposer sur les bons conseils de la société, sur les médias où sur les autres pour avancer. À un moment, il faut cesser de jouer le mouton égaré et prendre le contrôle de notre vie. Décider ce que l'on veut, ce que l'on aime, qui l'on est et où on veut aller. Dès lors, on cesse d'être un adolescent et on devient un homme.

Il y a une énorme différence entre un homme de 30 ans et un adolescent de 30 ans. Et vous, lequel êtes-vous?

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