Les recherches récentes ont démontré que l’exercice facilite la libération d’hormones, fournissant un environnement propice à la croissance des cellules du cerveau. Dans les nombreux mécanismes impliqués, on compte la neurogenèse (création de nouveaux neurones). L’exercice physique renforcerait entre autres les connexions neuronales en augmentant le nombre de connexions entre les neurones, créant ainsi un réseau plus dense et, par le fait même, la capacité d’emmagasiner et de traiter l’information.
Ce serait donc en augmentant certains facteurs de croissance dans le cerveau que celui-ci faciliterait le développement de nouvelles connexions neuronales. En fait, l’exercice physique représente l’un des rares moyens scientifiques connus à ce jour pour générer de nouveaux neurones et ce dernier semble avoir un effet réparateur sur les neurones blessés. Cela est particulièrement intéressant, car le cerveau de l’homme commence à perdre des tissus nerveux dès l’âge de 30 ans. L’homme est également de plus en plus touché par les maladies dégénératives du cerveau. On a par ailleurs remarqué une forte corrélation entre le niveau d’activité physique et une bonne santé mentale chez les gens qui vieillissent, et de plus en plus de données indiquent des effets possibles, tant préventifs que thérapeutiques, pour des maladies telles que l’Alzheimer et le Parkinson.
L’exercice est aussi efficace pour traiter plusieurs problèmes comportementaux comme la dépression. L’exercice aérobie, en particulier, a un effet notable sur la libération d’endorphines et l’amélioration de l’humeur. Ce dernier conduit à la libération de certains neurotransmetteurs dans le cerveau qui soulagent la douleur (tant physique que mentale). Il augmente les concentrations de neurotransmetteurs par la stimulation du système nerveux sympathique et stimule la libération d’endorphines, qui ont tendance à minimiser l’inconfort lié au stress et sont associés à un sentiment de bien-être. Les effets antidépresseurs associés à ce sentiment euphorique que l’on remarque chez le coureur sont entre autres associés à une diminution des hormones de stress. La dépression est liée à de faibles niveaux de certains neurotransmetteurs, comme la sérotonine et la noradrénaline, et il a été démontré que les personnes physiquement actives se remettent plus rapidement des symptômes de la dépression.
Voici quelques conseils pour vous aider à travailler votre cerveau :
Entretenez votre cardio. Tout ce qui est bon pour votre cÅ“ur est bon pour votre cerveau. L’exercice aérobie a des effets particulièrement directs sur l’humeur et les cellules endommagées.
Bougez tôt le matin et, si possible, avant d’aller travailler. Pour ceux qui doivent résoudre des problèmes au bureau, souvenez-vous que l’activité améliore la faculté de procéder et de retenir l’information. Vous stimulerez ainsi l’activité du cerveau et l’éveil hormonal, en plus de préparer votre corps aux agents stressants pour la journée; vous serez ainsi mieux préparé à réagir à des situations complexes et à trouver des solutions adéquates.
Bougez même si vous vous sentez amorphe. Les gens fatigués ont tendance à diminuer leurs activités lorsqu’ils sentent une petite baisse d’énergie, de peur que bouger ne les fatigue davantage. En réalité, l’inactivité entraîne l’inactivité et bouger, ne serait-ce qu’un petit peu, vous sortira de votre torpeur et aura un effet de redémarrage pour votre cerveau.
Diminuez votre temps de repos au gym. Ne restez pas planté là entre vos séries, stimulez votre métabolisme et faites des super-séries ou optez pour le travail en circuit, de sorte que vous augmentez votre fréquence cardiaque, en plus de potentialiser les effets sur le système neuromusculaire.
Variez vos activités. Les études semblent démontrer des effets différents selon l’activité en question. À titre d’exemple, une activité qui intègre la coordination (musculation, gymnastique sur table, danse) amènera des effets différents que l’exercice cardiovasculaire. Et tandis que nous sommes là à parler du cerveau, utilisez-le et soyez aussi intelligent dans la pratique de vos activités. Tous ces effets ne sont évidemment pas exponentiels et beaucoup de gens ont tendance à partir en flèche en se lançant aveuglément dans cette aventure sans carte de route.
Afin d’optimiser les résultats et d’éviter le surentraînement, il est important de savoir planifier adéquatement le tout, d’où l’importance de faire appel à un guide tel que le kinésiologue.