Volkswagen n’est plus la seule compagnie à offrir une voiture compacte à moteur diesel aux consommateurs nord-américains. GM, après quelques décennies d’absence, fait un retour dans le segment en offrant ce type de motorisation à bord de sa populaire Cruze.
Du premier contact que nous avons eu avec cette dernière, cette fois, l’expérience pourrait bien être couronnée de succès.
La Cruze Diesel, tout comme la Jetta TDI de Volkswagen, nous sert un moteur quatre-cylindres de 2 litres turbo. À bord de la création Chevrolet, la puissance de ce dernier est légèrement supérieure, mais est utilisée pour traîner une voiture légèrement plus lourde que sa rivale allemande. Ça compense.
Par rapport aux autres versions de la Cruze, la livrée diesel se distingue peu esthétiquement, outre le fait qu’elle arbore des jantes uniques de 17 po et quelques traits aérodynamiques (obturateurs amovibles dans la calandre, plaque sous la caisse, pneus à faible résistance de roulement) jusqu’ici réservés à la version Eco du modèle. La priorité, c’est de maximiser l’économie d’essence.
Et à ce niveau, c’est réussi! Le hasard a voulu que, la semaine avant mon essai de la Cruze Diesel, je mette à l’essai les versions TDI de deux produits Volkswagen, soit une Golf et une Passat. Au volant de ces deux Volks, j’ai obtenu des médianes de consommation de 5,1 et 5,5 litres aux 100 kilomètres, respectivement.
Aux commandes de la Cruze, ma consommation combinée a été de 5,2 litres aux 100 kilomètres.
GM joue à armes égales.
Laquelle choisir?
Voilà une question plus simple à poser qu’à répondre. Cette réalité en dit long sur le chemin parcouru par GM au cours des dernières années. La Cruze demeure un excellent véhicule et l’ajout d’une motorisation frugale au possible vient la rendre encore plus intéressante.
Reste à savoir quelle sera la fiabilité du moteur avancé pour cette Cruze. Si ce dernier montre patte blanche, on parlera d’une histoire à succès au cours des prochaines années, si seulement les acheteurs laissent quelques-uns de leurs préjugés de côté; l’histoire de GM et des voitures à moteur diesel a laissé des marques.
En ce qui concerne le prix, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. La différence entre la Cruze et la Jetta est si minime qu’une fois rendu là , vos goûts personnels détermineront davantage votre choix (25 590 $ pour la Jetta TDI à transmission automatique et 24 945 $ pour la Cruze).
Si vous optez pour la proposition de GM, j’ai à mon tour une proposition à vous faire, soit le remplacement des pneus, et rapidement. Ces derniers ont beau contribuer à l’abaissement de la cote de consommation, leur adhérence est atroce. Il suffit de prendre un virage un peu rapidement et on les entend chanter faussement. Si vous poussez la machine un peu plus, la dérobade guette.
Conclusion
Le produit est intéressant, il n’y a aucun doute là . Son prix aussi. Cependant, la question est aussi valable chez GM que chez Volkswagen, il existe des versions plus dégarnies du modèle qui se vendent bien moins cher.
Si votre seule priorité est l’économie (au combiné achat/consommation), vous serez mieux servi par une version de base à 15 000 $. Si, par contre, vous aimez vos voitures bien garnies côté équipement, là , l’offre diesel vous parlera davantage.
Une question de besoins, tout simplement.
En bref :
Prix du modèle essayé : 24 945 $
Moteur : 4 cylindres, 2 litres, turbodiesel
Consommation obtenue : 5,4 litres aux 100 kilomètres
On aime :
– Conduite agréable
– Consommation
– Bonne insonorisation
On aime moins :
– Pneus offrant peu d’adhérence
– Places arrière un peu serrées
– Moteur un peu bruyant au ralenti (pour ceux qui aiment moins le son d’un diesel)