Le gouvernement Couillard n'a toujours pas confirmé aux entreprises ambulancières quelle combinaison acheter pour protéger leurs employés. Résultat: l'inquiétude règne chez les techniciens ambulanciers, qui jugent leur niveau de préparation insatisfaisant.
La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec dit attendre des directives du ministère de la Santé depuis plus d'un mois et déplore aussi le manque de formation. Actuellement, les ambulanciers se protègent grâce à des gants, un masque et des lunettes, et doivent porter une longue combinaison.
«On nous propose de porter cette blouse, mais ce n'est pas complètement étanche», a affirmé le président du Syndicat du préhospitalier, CSN, Réjean Leclerc, lors d'une démonstration à l'émission «Le Québec matin», à LCN.
«Lorsque tout l'équipement est porté, c'est conforme, mais on est en pourparlers pour que des équipes dédiées soient formées en priorité et qu'elles aient de l'équipement supérieur à celui-là».
Depuis le 2 septembre, les cinq cas potentiels d'Ebola rapportés au Québec se sont tous révélés négatifs.
Les ambulanciers de Montréal ne sont pas les seuls à être inquiets. À Saguenay, ils ne se sentent pas prêts non plus à intervenir advenant un cas d'Ebola. Ils estiment qu'il leur manque les outils nécessaires pour le faire. Les ambulanciers n'ont reçu jusqu'à présent aucune formation pour le port des uniformes de protection. Le protocole de transfert vers les hôpitaux de patients potentiellement contaminés resterait également à déterminer.
Des formations seraient sur le point d'être offertes pour préparer les ambulanciers à intervenir.