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Crise migratoire: retour sur une époque où des milliers de Québécois fuyaient le Québec

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Une crise majeure

Dans la première moitié du XIXe siècle, à partir des années 1830, le Bas-Canada (le Québec d’aujourd’hui) connaît des problèmes économiques de toutes sortes. Premièrement, la population croît très rapidement. Ça ne devrait pas être un obstacle me direz-vous, mais quand la population est majoritairement rurale et qu’il manque de terres à cultiver dans la vallée du St-Laurent, ça fait beaucoup de gens sans revenus. Les récoltes ne sont aussi pas trop bonnes alors que la concurrence provenant du Haut-Canada (l’Ontario actuel) est grande avec leurs bonnes récoltes. Il faut alors se tourner vers une autre source de revenus pour des milliers de familles qui ont généralement beaucoup d’enfants. Quoi faire? Travailler en usine en ville!

Trouver le salut vers la Nouvelle-Angleterre

Pour beaucoup, la voie vers la prospérité et la richesse se trouve du côté américain où l’industrialisation est à son comble et où il y a un besoin énorme de main d’œuvre dans les usines en Nouvelle-Angleterre (Massachussetts, Rhode Island, New York, New Hampshire). C’est alors qu’un mouvement migratoire extrêmement important s’est mis en branle et des milliers de familles quittèrent le pays pour les États-Unis. Le gouvernement provincial et le clergé tentèrent bien de retenir ces émigrants en ouvrant de nouvelles terres à la colonisation dans les Cantons-de-l’est, en Abitibi, le Saguenay et  l’Outaouais, mais en vain. L’exode se poursuivra jusqu’aux années 1930. Entre 1830 et 1930, c’est pas moins de 925 000 Canadiens-français du Québec qui traversèrent en Nouvelle-Angleterre pour ce qu’on a appelé la « Grande Saignée »!

Les « Petits Canadas »

Les Canadiens-français se regroupèrent entre eux dans des quartiers bien à eux qu’on appela Petits Canada où on pouvait y vivre exclusivement en français et pratiquer la religion catholique. Des journaux francophones, des salles de théâtres, et caisses populaires y furent implantés; c’était le prolongement naturel du Canada français.

Le drapeau franco-américain

Toutefois, beaucoup furent déçus par la rude vie en usine et les salaires qui étaient moins bons qu’escomptés. De plus, les « boss » des usines anglophones avaient tendance à considérer les canadiens-français comme un peu stupides car ils ne parlaient pas bien l’anglais. Beaucoup de francos décidèrent de s’angliciser, s’assimiler pour pouvoir monter, être respectés. Mais apprendre l’anglais n’étaient pas assez car ils traînaient avec eux un malheureux nom français. Voici quelques exemples de toponymes français anglicisés : Boisvert, Greenwood; Beauchamp, Fairfield; Champeau, Shambo; Tétreault, Tatro; Roy, King; Lévesque, Bishop; Lefebvre, Bean; Charron, Wheeler; Leblanc, White.

Crise migratoire

L’immigration est au cœur de l’actualité et soulève encore aujourd’hui bien des inquiétudes. Ceux qui arrivent souhaitent conserver leurs traditions et langues, alors que le pays qui reçoit voudrait bien que les migrants s’intègrent et s’assimilent. L’idéal c’est probablement quand on réussit à faire les deux, non?

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8 hommes forts légendaires du Québec

Liens :

Sites.google.ca/site/hecpopulationetpeuplement/

Jeanprovencher.com

grandquebec.com

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