Ça fait un bout de temps que je n’avais pas vu autant de promotions autour d’une bande dessinée. Le Papyrus de César, le dernier album d’Astérix, a, en effet, eu droit à une promotion digne des plus grands films hollywoodiens. Même les autobus annonçaient la sortie de la bande dessinée de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.
Personnellement, j’avais adoré Astérix chez les Pictes et j’attendais avec impatiente la sortie de ce dernier opus, surtout que Jules César y tenait un rôle important. En effet, alors qu’il raconte ses mémoires, l’empereur romain décide, après avoir écouté les recommandations de l’un de ses conseillers, de supprimer le chapitre dans lequel il parle de la résistance d’un village gaulois. S’il l’avait conservé, ça aurait pu ébranler tout l’empire.
Malheureusement, ce fameux chapitre, avant qu’il puisse être détruit, est intercepté par Doublepolémix, un colporteur de nouvelles et correspondant à Rome du Matin de Lutèce. Pris en chasse par les Romains, il réussit à atteindre le fameux village d’Astérix. Le Gaulois et son ami Obélix vont alors, bien malgré eux, se retrouver au centre d’une conspiration.
Cet album est, dans un sens, le plus moderne de la saga. Si le dessin de Conrad est sensiblement le même que dans le précédent album, le scénario, lui, est rempli de jeu de mots et d’objets inspirés des technologies les plus modernes. Ferri a, par exemple, trouvé le moyen de faire un jeu de mots astucieux avec Wi-Fi. Mais, ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres!
Les pigeons voyageurs sont également très présents. Comme on s’en doute, ils font office de téléphone intelligent et, plus précisément, de messages textes. C’est assez comique de voir comment ça fonctionne et les quelques problèmes que ce moyen de communication peut engendrer. Dans un sens, nos textos ne sont pas tellement plus évolués…
D’ailleurs, est-ce qu’on rit beaucoup dans Le Papyrus de César? Je dirais oui et non. Si certains gags nous amusent (surtout ceux impliquant les technologies), d’autres ne provoquent qu’un léger sourire.
L’aventure, de son côté, est plus intimiste que dans Astérix chez les Pictes. Astérix et Obélix vont notamment partir à la recherche d’un druide expert en bouche-à-oreille en compagnie de Panoramix. Cette quête, même si elle ne propose pas beaucoup de péripéties et ne met pas en scène un nouveau peuple, nous fait voir d’un jour nouveau le vénérable homme à la longue barbe blanche. Et ça, j’avoue avoir bien aimé!
Verdict
Je pense que la véritable force de Le Papyrus de César est ses jeux de mots très recherchés. Certains vous feront bien rigoler! Il n’y a rien non plus de négatif à dire sur le dessin de Conrad. C’est du Astérix pur et dur et je crois que les puristes aimeront. Je me serais toutefois attendu à un peu plus d’audace du point de vue du scénario. Mais bon! Je suis aussi conscient qu’un scénario trop audacieux aurait déplu aux fans de la première heure… Comme quoi il est impossible de faire plaisir à tout le monde!
Astérix – Le Papyrus de César
Jean-Yves Ferri et Didier Conrad
48 pages
Les éditions Albert René
Cote : 3,5 étoiles sur 5