Batman No Man's Land tome 3

L’univers de Batman est l’un des plus complexes de la bande dessinée américaine. Cependant, la plupart des aventures du chevalier noir se déroulent dans une belle Gotham, la ville la plus connue des comics. Puis, un jour, DC Comics s’est posé une toute petite question : Et si Gotham avait été victime d’une catastrophe naturelle qui aurait anéanti complètent la ville? No Man's Land était né.

Urban Comics a publié en français, il y a plusieurs semaines, le troisième tome de cette série lancée initialement en 1999. Je vous avoue que je n’avais pas lu les deux premiers tomes. Est-ce que c’était une erreur? Oui et non. J’avoue avoir eu un peu de difficulté à me retrouver dans les premières planches, qui semblaient être directement une suite du dernier épisode, mais je me suis rapidement adapté et j’ai embarqué à 110 % dans l’histoire.

En fait, je devrais plutôt parler « des » histoires, car le tome 3 en comporte quelques-unes. Elles ne mettent d’ailleurs pas toutes en scène notre bon vieux Batman. La redoutable Catwoman est, par exemple, l’héroïne des 50 dernières pages. Dans cette aventure, elle devra tenter de rapporter à Batman un disque de données stockées à Manhattan. Dans une autre histoire, c’est Nightwing que l’on suit, alors qu’il tente de s’échapper d’une prison remplie de prisonniers qui souhaitent le tuer.

Il reste que toutes ces histoires ont quelque chose en commun : la reprise de Gotham par le chevalier noir. Je ne l’ai pas encore dit, mais depuis qu’un séisme a ravagé Gotham, le gouvernement a condamné la région. En la quasi-absence d’autorité (il n’y a que Jim Gordon et quelques policiers qui tentent de rétablir l’ordre), les vilains les plus cruels ont pris possession des différents quartiers de la ville.

Une vision post-apocalyptique de Gotham

Contrairement à d’autres albums mettant en vedette Batman, ce troisième tome de No Man's Land (et c’est probablement vrai aussi pour les deux autres) m’a semblé beaucoup plus violent et moins psychologique que la plupart des autres albums. C’est comme s’il y avait tellement d’ennemis à combattre que le chevalier noir et ses alliés n’avaient pas le temps de penser et devaient d’abord se battre. Ainsi donc, si vous aimez les scènes d’action, vous allez être servi! Si, au contraire, vous recherchiez un album qui fait dans l’introspection comme La cour des hiboux, vous allez peut-être un peu regretter votre choix.

Entendons-nous bien, cependant. Je ne suis pas en train de dire que No Man's Land ne vaut pas la peine d’être lu. Bien au contraire! Personnellement, j’ai adoré avoir une vision post-apocalyptique de Gotham. C'est si rare! Les auteurs auraient pu très bien se casser la gueule, mais c’est tout le contraire qui est arrivé. Ils maitrisent parfaitement le sujet. Ils ne se sont pas juste dit : « OK! On va juste prendre Batman et le mettre dans une Gotham anéantie. » Ils ont travaillé dur pour nous proposer quelque chose de rafraichissant. Et, pour ça, je leur lève mon chapeau.

Verdict

Violent, sans pitié et parfois même terrifiant, mais jamais ennuyant, ce troisième tome de No Man's Land nous offre un visage méconnu de Gotham et de son justicier. Les fans devraient adorer!

Batman No Man's Land tome 3

Collectif

352 pages

Urban Comics

Cote : 4 étoiles sur 5.