Before Watchmen, cette série de Urban Comics (DC Comics) qui nous propose de découvrir les aventures des personnages avant Watchmen, s’attarde, pour son sixième tome, à l’un de mes protagonistes favoris de la saga, Le Hibou II.
Comme la plupart des autres tomes de la série, ce 6e épisode ne prend pas les airs d’une biographie exhaustive. L’enfance de Daniel Dreiberg, le deuxième Hibou, est évoquée, c’est vrai , mais elle occupe une place assez modeste. En tout cas, les auteurs nous montrent juste ce que l’on doit savoir, c’est-à-dire que même s’il ne manquait de rien financièrement, il n’a pas eu une enfance des plus joyeuses. Son père, riche banquier, n’était pas toujours très gentil avec sa mère.
Le Hibou se concentre davantage sur le recrutement de Daniel par Hollis Mason, le premier Hibou. On se rend compte que le jeune homme, même s’il était plein de bonnes intentions, manquait un peu, voire beaucoup, de confiance en lui. Heureusement, sa rencontre avec Rorschach, un autre personnage fort de la licence, lui permettra de retrouver cette confiance disparue, en tout cas, suffisamment, pour combattre le crime.
Ce sixième tome contient aussi un peu de romance, car il narre la première histoire d’amour véritable du Hibou avec une femme. Et disons qu’il n’aurait pas pu choisir une femme plus « originale »! En tant que telle, l’histoire d’amour est assez ordinaire et plutôt prévisible. Tout semble parfois arriver trop vite
C’est d’ailleurs l’un des points négatifs de l’oeuvre. On a l’impression que certains éléments du scénario ont été abordés trop rapidement. Sans dire que les auteurs ont coupé les coins ronds en concevant ce comics, on reste sur notre faim, lorsqu’on termine de lire la dernière planche.
Il faut dire qu’avec ses 120 pages, Le Hibou est l’un des plus petits albums de la série. Je ne parle peut-être pas avec impartialité puisqu’il s’agit, comme je l’ai dit plus haut, de l’un de mes personnages favoris de cet univers, mais j’aurais bien pris 100 pages de plus, au moins!
De plus, et pour être honnête avec vous, au début de ma lecture, je n’étais pas trop sûr du dessin d’Andy Kubert, qui avait un aspect trop « peinture » et « brouillon ». Heureusement, je ne me suis pas fié à ma première impression parce que rendu à peut-être la moitié de ma lecture, je me suis rendu compte, à ma grande surprise, que c’était en réalité l’un des dessins les mieux réussis de la saga. Je trouvais finalement que le côté plus « artistique » des illustrations se rapprochait probablement de ce qu’aurait fait Dave Gibbons, le dessinateur de Watchmen, s’il l’avait publié à notre époque.
Verdict
Le Hibou n’est peut-être pas le tome le plus abouti de la saga. Ce n’est pas non plus le plus violent ou le plus cruel. En revanche, c’est sûrement le tome le plus humain jusqu’à présent!
Before Watchmen – Le Hibou
Urban Comics
Cote : 3 étoiles sur 5.