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Critique BD : Ernest & Rebecca tome 6

 

 

Ça faisait des semaines, voire des mois, que La boite à blagues, le sixième tome d’Ernest & Rebecca de Guillaume Bianco et Antonello Dalena reposait sur ma pile d’albums à lire. Pourquoi je ne l’avais pas lu plus tôt? Difficile à dire. Je pense que ça venait de la couverture. Elle est certes très jolie, mais j’avais l’impression que sous celle-ci se cachait une histoire réservée à des enfants. Il faut dire que je n’avais jamais lu un tome de cette série publiée chez Le Lombard. « Peu importe, me suis-je dit! C’est aujourd’hui que tu te lances! » 

Rebecca est une petite fille qui a comme meilleur ami… un microbe du nom d’Ernest! Son meilleur copain, que seuls les « initiés » peuvent voir, à la faculté de pouvoir prendre toutes sortes d’apparences. Dans ce sixième épisode, Rebecca se rend, avec son père, au chevet de son grand-père Pépé Bestiole. Le pauvre homme, qui dit avoir 107 ans et demi, ne va pas très bien. Selon Rebecca, la faute reviendrait au vin et au virus de la cigarette (!!!). Pour qu’il aille mieux, Pépé lui confie une mission : remplir sa boite à blagues de blagues. Pendant trois jours, elle va parcourir son village dans l’espoir de trouver les meilleures blagues possible. Elle va revoir des vieux amis et s’en faire des nouveaux. 

Je ne sais pas si c’est la même chose avec les autres albums, mais La boite à blagues respire vraiment la joie de vivre typique des enfants. La narratrice est d’ailleurs Rebecca et ses propos m’ont, par leur naïveté enfantine, fait sourire plus d’une fois. Ma fille est plus jeune que Rebecca, mais je l’imaginais me parler comme ça dans quelques années. 

Malgré cette luminosité, ce sixième opus est capable d’aborder des thèmes plus sérieux, comme la perte d’un être cher. L’innocence de Rebecca, qui nous avait tellement fait rire précédemment, nous émeut alors. On en vient à ressentir beaucoup de compassion pour cette fillette qui veut tellement que son grand-père vive, mais qui ne sait pas trop comment faire. Si vous avez perdu un ou plusieurs de vos grands-parents dans votre enfance, Ernest & Rebecca fera sûrement resurgir en vous de vieux souvenirs. 

Attention! Je ne suis pas non plus en train de dire que vous allez éclater en sanglots durant votre lecture. C’est vrai que, comme je viens de le dire, certains passages sont tristounets, mais l’ensemble de l’oeuvre penche plus vers la lumière que l’ombre. 

Malgré le fait que la bande dessinée convienne à de jeunes lecteurs, Dalena n’a fait aucun compromis du point de vue graphique. Son trait fin et son style chaud peuvent envoûter n’importe qui. Et que dire des décors, qui ont un niveau de détail beaucoup plus grand que bien des oeuvres réservées à un public adulte? 

Verdict 

Au final, j’ai été charmé par ce sixième album d’Ernest & Rebecca qui est empli d’une grande douceur et d’une candeur incroyable. Je pense qu’il a toutes les cartes en main pour séduire les petits comme les grands. Je n’aurais pas dû attendre si longtemps avant de le lire!

 

Ernest & Rebecca – La boite à blagues

Guillaume Bianco et Antonello Dalena

46 pages

Le Lombard

 

Cote : 4 étoiles sur 5.

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