À l’image de sa couverture, Le sarcophage, le premier tome de Eternum, la nouvelle série de Christophe Bec et Jaouen est mystérieux, angoissant et sombre. Mais ce n’est pas tout. Comme nous l’indiquent d’ailleurs les auteurs en préface, il s’agit d’un merveilleux hommage aux films de science-fiction des années 80, tel que Alien.
Si vous avez déjà vu l’un de ces films, vous vous rappelez peut-être qu’il s’y dégageait presque à chaque fois une atmosphère inquiétante, voire terrifiante. Avec un dessin ténébreux et lugubre à souhait, mais aussi plutôt réaliste, Jaouen arrive sans problème à restituer cette ambiance si particulière.
Le dessin est par ailleurs le véritable point fort de cette bande dessinée. On se sent vraiment projeté dans cet univers futuriste comme si nous y étions réellement. On frissonne quand on voit un couloir désert, alors qu’on se surprend à avoir la chair de poule en admirant la froideur de l’espace. Les personnages, avec leur regard sévère, sont également très bien réussis.
En revanche, le scénario ne contient peu d’éléments originaux. Mais ça, on s’y attendait puisqu’il s’agit d’un hommage à des productions cinématographiques d’une autre époque. Une équipe de mineurs sur une planète isolée découvre, en effet, un étrange sarcophage. Une équipe scientifique est envoyée pour l’analyser, sauf qu’à leur arrivée tous les habitants de cette planète semblent avoir perdu la vie dans d’atroces souffrances.
Même si le sarcophage semble en être la cause, les scientifiques ont ordre de leur chef, installé sur Terre, de ramener le sarcophage sur notre planète. Sauf qu’en route, tout ne se passe pas comme prévu. Parallèlement à ça, des scientifiques observent dans le ciel un grand rayon qui traverse notre galaxie et qui aurait vraisemblablement des liens avec le mystérieux sarcophage.
Si vous êtes un fan de science-fiction, vous avez déjà probablement vu ou lu une oeuvre avec un scénario similaire. Sans dire que le sarcophage réinvente la roue, l’album a au moins le mérite de bien nous raconter cette histoire.
Étonnamment, mis à part un personnage ou deux, on ne s’attache à personne ou presque. Pourquoi? Tout simplement parce que leur durée de vie est très faible, comme c’est majoritairement le cas dans les récits mélangeant science-fiction et horreur. Parce que oui il y a de l’horreur, mais la violence est souvent camouflée, détournée. Même chose pour le personnage principal. On ne sait pas encore vraiment de qui il s’agit. Il reste deux autres tomes à cette trilogie pour le savoir!
Verdict
Le sarcophage est un bel homme aux films de science-fiction des années 80. Il y reprend bien tous les éléments. J’espère seulement que les auteurs vont savoir faire preuve d’un peu plus d’originalité scénaristique dans la suite. J’espère aussi qu’ils vont conserver le même style artistique parce que le dessin est une vraie réussite!
Eternum, tome 1 – Le sarcophage
Christophe Bec et Jaouen
Cote : 3,75 étoiles sur 5.