Ah que j’adore Fairest! J’attends chaque nouveau tome avec une grande impatience. Rappelons, pour ceux qui ne la connaitraient pas, qu’il s’agit de la nouvelle série chapeautée par Bill Willingham, le créateur de Fables, une autre excellente série disponible en français chez Urban Comics, tout comme Fairest. En fait, cette dernière se déroule dans le même univers fantastique que Fables et nous propose de découvrir l’histoire de quelques personnages féminins. Par exemple, le deuxième tome se consacrait à Raiponce. Les Belles et la Bête, le tout dernier épisode de cette série, se focalise sur Cendrillon, mais aussi sur une foule d’autres protagonistes.
Miroir, miroir, dis-moi qui est le meurtrier
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Cendrillon n’est pas la narratrice de cet opus. Il s’agit plutôt du miroir magique. D’ailleurs, une longue introduction tout en texte de plusieurs pages, écrit à la manière des contes de fées, nous prépare pour ce qui s’en vient.
On y apprend notamment que le miroir magique est séparé des autres fables et qu’il n’a comme seuls compagnons des têtes de bois parlant et des petites créatures semblables à des fées. En effet, il réside dans une salle remplie d’objets magiques. À sa grande surprise, d’ailleurs, il se rend compte que l’un des objets les plus puissants a disparu.
Il s’agit d’une épée qui a la particularité de ne jamais rater sa cible. Le porteur de cette épée est pour ainsi dire invincible. Par contre, cette épée magique ne fonctionne pas comme toutes les autres épées. Chaque fois qu’elle tue quelqu’un, elle doit « se nourrir » en tuant une deuxième personne. Ainsi, chaque meurtre se transforme en double meurtre.
Cendrillon est appelée pour enquêter sur la mort de deux femmes. Rapidement, elle va s'apercevoir que les plus belles femmes du royaume sont en péril. Elle va tout faire pour les mettre à l’abri tout en trouvant le meurtrier.
Une particularité graphique
Je pense que mise à part la longue introduction textuelle, ce qui saute le plus aux yeux dans cette bande dessinée est le style graphique. En fait, je devrais plutôt parler des styles graphiques, car si Bill Willingham a signé seul le scénario, il a fait appel à une vingtaine d'illustrateurs pour l’épauler au dessin.
Ainsi, chaque 5 ou 10 pages, on change de dessinateur et, par conséquent, de style. C’est vraiment intéressant de comparer le coup de crayon de chacun de ces artistes, surtout qu’ils sont très différents les uns des autres.
Il y en a qui ont un trait plus traditionnel et qui rappelle les premiers tomes de Fables, alors que d’autres sont beaucoup plus modernes et doux. J’ai eu particulièrement du plaisir à comparer les différentes versions de Cendrillon. Pas une n’est pareille, mais, en même temps, au premier coup d’oeil, on sait de qui il s’agit.
Et qu’en est-il du scénario? Honnêtement, c’est l’un des meilleurs albums de Bill Willingham réalisé dans les dernières années. Il y a du suspense, du rythme et… une tonne d’objets magiques superbement exploités par l’auteur! Bref, tout ce qui a fait à l'époque le charme de Fables y est.
Verdict
Vous aimez Bill Willingham? Vous aimez Fables? Vous adorez les contes de fées? Alors, vous n’avez plus aucune excuse pour mettre la main sur Fairest – Les Belles et la Bête! C’est du Bill Willingham à son meilleur!
Fairest – Les Belles et la Bête
Bill Willingham
160 pages
Urban Comics
Cote : 4,75 étoiles sur 5.