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Critique BD :  Pathfinder – La montée des eaux troubles

Dans ma jeunesse, j’ai toujours été attiré par les jeux de rôle. Cependant, je n’ai jamais eu vraiment la chance d’y jouer. Si les d20 vous disent quelque chose, vous connaissez peut-être Pathfinder, un incontournable dans le domaine et qui a beaucoup emprunté au vénérable Donjons et Dragons. Aujourd’hui, ce jeu est tellement devenu populaire, que la compagnie derrière, Paizo Publishing, a pensé que ce serait une bonne idée de faire une adaptation en comics. La montée des eaux troubles, le premier tome de cette nouvelle aventure, est ainsi né.

D’entrée de jeu, je pense qu’il est nécessaire de dire que ce livre s’adresse d’abord et avant tout aux fans du jeu de rôle. Pour les non-initiés (comme moi), vous aurez parfois de la difficulté à vous y retrouver. Pas parce que le scénario est trop compliqué – au contraire, il est même étonnamment simple -, mais plutôt parce que vous ne comprendrez pas toutes les références au jeu. 

En lisant ce premier tome, les joueurs de Pathfinder auront vraiment l’impression de lire une quête du jeu. En effet, un groupe d’aventuriers composé notamment d’un nain, d’un humain et de magiciennes se font investir d’une mission : empêcher les gobelins d’attaquer la ville de Pointesable et découvrir ce qu’ils veulent. 

Au menu, on aura de l’action, du sang, de la chair déchiquetée et de l’humour. Bref, toutes les caractéristiques de Pathfinder sont réunies ou presque. Toutefois, les néophytes trouveront qu’il y a peut-être trop de violence, que les personnages sont trop stéréotypés et pas assez exploités et que l’humour n’est souvent pas drôle.

Il y a aussi à la fin de la bande dessinée plusieurs pages de renseignements sur l’univers de Pathfinder qui rappelle un peu les guides des maitres de jeu. On nous donne, par exemple, les statistiques de gobelins et de personnages croisés ou non dans l'album. Ça risque de plaire aux fans de Pathfinder, alors que les autres lecteurs se demanderont un peu l’utilité de celles-ci.

Mis à part des environnements qui auraient mérité un peu plus de peaufinage, Andrew Huerta restitue bien en images cet univers si vaste. J’ai adoré la couverture. J’ai bien aimé également  les personnages humains qui me rappelaient vaguement un certain World of Warcraft

Verdict 

Si vous êtes un fan des jeux de rôle et spécialement de Pathfinder, vous devez absolument mettre la main sur La montée des eaux troubles. Pour les autres, vous devrez peut-être attendre la sortie du deuxième tome dans l’espoir que les auteurs aient rendu leur album un peu plus accessible aux autres. 

Pathfinder – La montée des eaux troubles 

Jim Zub et Andrew Huerta

64 pages

Glénat 

Cote : 3 étoiles sur 5. 

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