Pour ce deuxième et dernier tome de Perico, Régis Hautière et Philippe Berthet nous proposent de poursuivre l’aventure de Joaquin et de Livia, deux jeunes Cubains en cavale aux États-Unis, en 1958. Dans ce second épisode, on pourra enfin savoir si nos deux héros vont fuir une fois pour toutes leurs agresseurs ou si ceux-ci vont les rattraper…
Une finale mémorable!
Évidemment, je ne vous dirai pas comment ça se termine. Je ne suis pas du genre à vous gâcher la surprise, surtout que la finale est assez mouvementée et peu prévisible. C’est assez rare que je commence une critique par vous parler de la fin, mais disons que les 4 ou 5 dernières planches de Perico m’ont particulièrement bouleversé. Et ça, ça n’arrive pas tous les jours!
C’est vrai que la fin arrive un peu trop rapidement (c’est souvent le cas en BD), mais celle-ci propose une intensité et une puissance que l’on voit peu souvent dans le neuvième art. En fait, je dirais même qu’elle réussit à combler les quelques lacunes de l’histoire. Comme on le dit parfois, une finale forte peut réussir à sauver une oeuvre et c’est exactement ce qui se produit ici.
Le reste de l’album n’est quand même pas indigeste. Loin de là! Disons seulement que j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs. Ce n’est pas épouvantable, mais l’album aurait gagné en intensité s’il y avait eu quelques cases en moins. Et, en même temps, la drôle de relation entre les deux protagonistes ne m’a pas semblé assez exploitée. Elle aurait mérité d’être un peu plus travaillée, si bien que l’on a parfois de la difficulté à s’identifier à Joaquin et Livia.
Sinon, la majorité de l’album prend des allures de course-poursuite. En fait, il n’y a que les premières planches qui nous permettent de souffler un peu. Sinon, on court presque jusqu’à la toute fin, sans prendre la peine de s’arrêter.
Le dessin parfois un peu rétro (quelques plans semblaient être tirés d’une vieille BD, j’ai adoré!) et parfois très « chaud » de Berthet s’harmonise parfaitement avec le scénario de Hautière. L’action se déroule quand même dans le sud des États-Unis. En cet hiver qui semble interminable, les planches de Perico m’ont apporté un peu de chaleur et c’était plus que bienvenu!
Verdict
Un dytique qui se termine bien avec ce deuxième tome au rythme assez soutenu et au dessin toujours aussi inspiré. La finale percutante vaut, à elle seule, le détour!
Perico – Tome 2
Régis Hautière et Philippe Berthet
Dargaud
Cote : 4 étoiles sur 5.