D’entrée de jeu, je dois avouer que je suis un grand admirateur de Barbara. Quand j’ai entendu, la première fois, qu’une nouvelle chanteuse française avait encore tenté de chanter quelques chansons de la dame en noir, j’étais, je le concède, sceptique. Puis, j’ai entendu l’une de ses chansons à la radio. Étonnamment, ça m’a plu. Curieux, je suis allé me procurer son album pour savoir si j’allais être autant charmé que lors de ma première écoute. Et devinez quoi ? J’ai complètement adoré! Inutile de vous dire que mes attentes étaient assez grandes pour son concert.
Pour ce spectacle, Daphné était accompagnée par un petit ensemble de quatre musiciens (basse et guitare, violoncelle, violon et piano). D’après moi, c’était l’accompagnement idéal pour chanter les mélodies enchanteresses de Barbara.
Presque à 20h30 tapantes (l’une des artistes les plus ponctuelles des FrancoFolies), elle s’est présentée sur la petite scène du Gesù. Toute de noir vêtue, elle a commencé par l’entraînante pièce Au bois de Saint-Amant. J’étais content de retrouver la même voix magnifique qui m’avait conquis sur disque compact.
Si la photo est bonne a été la deuxième chanson. Après seulement quelques secondes, elle s’est arrêtée, car elle s’était trompée dans les paroles. Ne trouvant plus le texte dans ses partitions, elle a demandé l’aide du public pour qu’il l’aide à retrouver les paroles. Elle a également confié qu’elle avait toujours eu de la difficulté à retenir les paroles de cette composition. À Paris, elle avait déjà oublié 2 couplets. Le public, constatant qu’elle faisait preuve de franchise et d’humilité, lui a vite pardonné et l’a joyeusement applaudie. Moi-même, j’avais de la difficulté à lui en vouloir.
Tout au long de la soirée, elle s’est dite très honorée de chanter à Montréal dans le cadre des FrancoFolies. Visiblement touchée par l’accueil de la foule, elle n’a jamais cessé de la remercier.
Par la suite, son concert, qui a duré un peu plus d’une heure, a été l’occasion d’entendre les chansons de son album. On a pu entendre aussi quelques inédits. Avant le rappel, elle a terminé par L’aigle noir dans une interprétation douce et merveilleuse, digne de la grande Barbara. Le temps semblait figé.
Très généreuse, elle a offert au public quelques belles chansons en rappel. On a pu notamment entendre Nantes dans une version intimiste avec seulement un accompagnement de piano.
Tout au long de la soirée, le public a été envoûté par sa voix. Je pense que l’une des raisons qui poussent les gens à aimer Daphnée dans Barbara est qu’elle reste assez fidèle, dans sa façon de chanter, à l’esprit de la grande dame. À mon sens, trop de chanteuses ont voulu trop mettre de l’avant leurs capacités vocales. Évidemment, ici, Daphnée ne fait pas cette erreur. C’est la délicatesse incarnée.
Bref, il s’agit là , à mon humble avis, de l’un des meilleurs spectacles des FrancoFolies. Si vous n’avez pas eu la chance de l’entendre, procurez-vous son album. Vous ne serez pas déçus, j’en suis presque sûr!