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Day Men : et si les humains étaient au service des vampires?

Cette série, bien que mettant en scène des vampires, se concentre sur les humains qui les servent : les Day Men. Ces hommes exécutent les tâches que ne peuvent accomplir les vampires dans le jour à cause de leur « allergie » aux rayons UV.

Lus in tenebris, le premier épisode, permet de faire la rencontre de David Reid. Il est le Day Man de l’une des cinquante familles de vampires qui gouvernent secrètement notre monde depuis des siècles, la famille Virgo.

David amène le lecteur avec lui dans son quotidien qui est beaucoup moins glorieux qu’on pourrait le croire. Entre homme de main et simple larbin, le jeune homme effectue toutes sortes de missions plus ou moins dangereuses pour le compte de ses maitres.

Sauf qu’un jour, en allant chercher un vampire saoul dans un bar, il va déclencher, sans le savoir, une guerre entre sa famille et la famille Ramses. Et la seule façon dont ce conflit peut se terminer, c’est par l’anéantissement de l’un des deux clans.  

Je n’en dirai pas beaucoup sur Tempus vestigium, la suite, pour ne pas vous gâcher la surprise. Mentionnons seulement que David participe à un combat singulier avec le Day Man de la famille rivale dans une arène bourrée de vampires. L’issue de cet affrontement changera à jamais l’histoire des clans…

Dans la plupart des histoires de vampires, les hommes sont soit les ennemis, soit les proies des vampires. Dans cette série, c’est un peu plus ambigu. Et c’est justement ça qui fait en sorte qu’on accroche instantanément.

On se demande même pourquoi personne n'a pensé avant à l’idée des hommes du jour! Après tout, si les vampires ne peuvent pas sortir à la lumière du jour, ils ont bien besoin de quelques humains pour les servir. La Terre ne s’arrête pas de tourner quand ils dorment dans leur cercueil!

Mais ces hommes du jour ne sont pas non plus de vulgaires esclaves qui rêvent de devenir des vampires. David, comme ses semblables, s'est entrainé pendant des années dans le seul et unique but de pouvoir affronter des vampires, si bien qu'il leur est presque leur égal, du moins, dans ce domaine-là…

La narration, d’une fluidité incroyable, aide également à accrocher l’attention du lecteur. Les réflexions de David – c’est lui le narrateur – sont toujours pertinentes. Il s’interroge constamment sur la place qu’il a dans ce monde et sur ce que pense vraiment de lui la famille qu’il sert. Il est tout le contraire de la grosse brute sans cervelle qui ne veut que se battre tout le temps.

Visuellement, ces deux premiers tomes sont aussi une belle réussite. Brian Stelfreeze, le dessinateur, ne manque jamais d’inspiration surtout pour donner vie aux vampires, lesquels ont l’air tout droit sortis d’un roman d’Anne Rice tellement ils sont sensuels et élégants. L'illustrateur se débrouille également très bien dans la mise en scène des combats, qui rappellent parfois, par leur férocité, ceux de Blade.

Verdict

Matt Gagnon, Michael Alan Nelson et Brian Stelfreeze prouvent que les vampires ont toujours leur place dans la fiction en 2016. Même si Day Men s’écarte peu des lois des vampires auxquels nous sommes habitués (peur du soleil, force surhumaine, buveur de sang, immortalité, etc.), il contient suffisamment d’éléments nouveaux pour sortir du lot.

Day Men – Tome 1 Lux in tenebris

Matt Gagnon, Michael Alan Nelson et Brian Stelfreeze prouvent

144 pages

Glénat Comics

Cote : 4 étoiles sur 5

Day Men – Tome 2 Tempus vestigium

Matt Gagnon, Michael Alan Nelson et Brian Stelfreeze prouvent

128 pages

Glénat Comics

Cote : 4,25 étoiles sur 5

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