Les événements de ce deuxième opus se déroulent quelques années après ceux du premier. Nous sommes maintenant en 1809. Delilah Dirk et l’ancien lieutenant turc Selim ont accompli, dans les dernières années, toutes sortes de missions ensemble.
Nous les retrouvons au Portugal, alors qu’ils doivent libérer un enfant prisonnier de son père, le seigneur d’un château, qui veut en faire son successeur. Après avoir accompli leur mission, ils tombent sur le major anglais Merrick. Le fourbe accuse Delilah Dirk d’être une traitre!
La jeune femme devra retourner dans son pays natal, l’Angleterre, avec son fidèle acolyte, pour laver son honneur! Là-bas, Selim découvrira une facette de son amie qu’il n’avait encore jamais vue lorsqu’il fera la connaissance de sa famille, des aristocrates anglais.
Pour ce deuxième tome, Tony Cliff aurait simplement pu reproduire la recette du premier. Mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Oui, les poursuites à cheval ou à pied, les scènes de bagarres et les blagues bien placées sont toujours présentes. Par contre, le rythme y est à l’évidence plus lent.
Il faut dire qu’avec ses 272 pages (le premier tome n’en comptait que 120), Delilah Dirk et le Shilling du roi peut se permettre de prendre un peu plus son temps. Entre les scènes d’action, nous avons la chance d’en apprendre un peu plus sur Delilah Dirk et son passé.
Enfin! Parce qu’il faut bien avouer que le premier tome nous avait laissés sur notre faim dans ce domaine. On ne connaissait pratiquement rien sur l’héroïne! Il est maintenant plus facile de s’identifier à la jeune femme. On comprend mieux également certains de ses agissements.
En plus d'être plus profond, le récit gagne en subtilité. Pour accomplir sa mission, Delilah Dirk ne peut plus se permettre de foncer tête première, comme elle l'a toujours fait. Elle doit maintenant jouer aux enquêtrices, ce qui veut dire mettre des belles robes et aller dans des soirées mondaines et des bals. Et disons qu’elle n’est pas vraiment à l’aise là-dedans. La voir sortir de sa zone de confort donne droit à des scènes plutôt rigolotes (et vient dynamiser le récit)!
Le dessin pour sa part est toujours aussi inspiré, même si l’action se déroule dans un environnement complètement à l’opposé de celui du premier opus. Londres et la campagne anglaise ont fière allure, tout comme les nombreux personnages. Tony Cliff est un habile dessinateur et il le prouve encore merveilleusement bien ici.
Verdict
On dit souvent que les suites sont moins bonnes, mais ce n’est assurément pas le cas de Delilah Dirk et le Shilling du roi, un roman graphique qui, malgré ses 272 pages, se lit d’une traite. Si vous avez aimé le premier épisode, vous adorerez certainement celui-ci!
Cote : 4,25 étoiles sur 5