C’est cet été que je suis tombé sur le premier tome en français de East of West de Jonathan Hickman et Nick Dragotta. Immédiatement, ç'a été le coup de foudre. J’adorais le mélange entre western, science-fiction et aussi… religion. Le deuxième tome, Nous ne sommes qu’un, vient de paraître chez Urban Comics. Inutile de vous dire que je n’ai pas attendu bien longtemps avant de le lire…
Une autre réalité
La prémisse de la série est pour le moins originale. L’histoire se passe dans une réalité alternative où la Guerre de Sécession a pris brutalement fin à cause d’un phénomène inexpliqué. De ce conflit résultent les Sept Nations d’Amérique. Les dirigeants de chacune de ces nations font partie d’un conseil qui fait un peu penser aux Nations Unies, mais en un peu plus brutal.
Le scénario commence deux siècles après la fin des hostilités, alors que les quatre cavaliers de l’Apocalypse se sont éveillés. En fait, on pourrait plutôt dire qu’ils sont trois. Le quatrième, Mort, est parti sans ses compagnons. Ces derniers, peu compréhensifs, lui en veulent pour ça à mort (désolé pour le jeu de mots facile, je ne pouvais m’en empêcher). Par contre, Mort doit accomplir sa mission seul (ou presque). En effet, il veut retrouver son fils disparu.
Un univers vaste
À la lecture de ce deuxième tome, je ne peux conclure qu’une chose : l’univers de East of West est incroyablement vaste. À l’instar des autres grandes séries publiées en langues anglaises, comme Fables, j’ai l’impression qu’elle n’est pas prête à se conclure. On aura droit à encore, j’ose l’espérer, plusieurs tomes.
Durant presque toute ma lecture, il faut le dire, j'avais l'impression d’être encore dans l’introduction. Mort est sans aucun doute le personnage principal, mais on sent qu’autour de lui gravite un univers gigantesque mettant en scène des dizaines de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres. Chacun a ses propres motivations que l’on commence à peine à découvrir.
On sait d’ailleurs encore bien peu de choses sur Mort lui-même. Le cavalier me fait penser à un héros d’un western spaghetti, mais avec un côté « salaud » encore plus développé. Peu bavard, il préfère souvent utiliser son arme. Causer la mort ne lui cause aucun remords. Mais bon, avec un nom pareil, le contraire m’aurait étonné.
Ce deuxième tome ne fait que confirmer le choix audacieux des auteurs qui ont décidé de prendre un cavalier de l’Apocalypse comme « héros » ou plutôt, devrais-je dire, anti-héros…
Je dois aussi préciser que l’originalité de l’univers de cette série est l’un de ses points forts. Le premier tome nous l’avait prouvé admirablement. Nous ne sommes qu’un ne déçoit pas dans ce domaine.
Les illustrations de Nick Dragotta sont toujours aussi impressionnantes et recherchées. Le dessin est certes original, mais également très soigné et « doux ». Rien n’est laissé au hasard, si bien que dès la première case, nous embarquons à 100 % dans l’histoire.
Verdict
Nous ne sommes qu’un est un tome très lent, ce qui nous laisse croire que East of West sera une série qui pourra s’étirer sur de longues années, à condition, bien sûr, que les auteurs aient toujours autant de plaisir à dépeindre cet univers. Mais comme c’est là, c’est très bien parti! Le tome 3 doit paraître au début de 2015. J’ai déjà hâte!
East of West – Nous ne sommes qu’un
Cote : 4,5 étoiles sur 5