Grammy : Daft Punk vole la vedette

Daft Punk vole le show

Avant toute chose, j’aimerais mentionner que Random Access Memories, l’album de Daft Punk sorti en mai 2013, n’est pas un mauvais album. En général, les pièces sont « correctes », à l’exception de deux ou trois que je trouve davantage intéressantes. Avec ça en tête, je dois avouer que je suis étonné du succès de Daft Punk aux derniers Grammy Awards. Je comprends mal qu’on puisse récompenser de la sorte un album « correct », particulièrement en lui donnant le titre du meilleur album de l’année. Soyons francs, à l’exception de Get Lucky, cet album n’a pas particulièrement créé de vagues auprès du public.

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Je peux comprendre que Get Lucky gagne la catégorie du Record of the year (même si mon choix était différent), mais je crois que c’est complètement exagéré que RAM soit nommé Album of the year. Quand on regarde dans la catégorie EDM en particulier, le fait que RAM gagne devant 18 Months de Calvin Harris, un album qui détient un record Guinness, est complètement aberrant. Musicalement parlant, Atmosphere de Kaskade est franchement plus intéressant, même s’il n’a pas connu le même succès que RAM.

J’adore Daft Punk, mais cette année, le duo ne méritait vraiment pas de rafler tous les prix. Quand on regarde les résultats du gala en général, on se rend compte à quel point l’incompétence des juges est flagrante. Est-ce vraiment l’image qu’on veut donner de la musique, soit qu’une chanson puisse faire un album? Tant qu’à ça, la prochaine fois, les juges devraient faire gagner Robin Thicke… au moins, ils seraient cohérents.

Acheter ses propres chansons sur Beatport

Récemment, le site YourEDM.com a sorti un article intéressant sur l’achat de ses propres pièces sur Beatport, une pratique peu éthique qui est bien présente même si elle est encore peu dénoncée. En effet, l’auteur de l’article a trouvé sur le site Peopleperhour un certain Henry J. qui était à la recherche d’un moyen de pouvoir acheter une pièce à plusieurs reprises sur Beatport afin de la faire grimper dans le classement.

On n’a pas vraiment de moyen de savoir pour qui ce Henry J. travaille (un artiste? un label?), mais il expose une pratique qui se déroule probablement depuis un bout sous les radars. L’industrie de la musique est reconnue pour employer certaines pratiques douteuses; on n’a qu’à penser au ghost producing dont j’ai discuté dans un de mes articles précédents. Que pensez-vous de ce nouveau phénomène? Croyez-vous qu’il va prendre de l’ampleur?