Après avoir dressé un résumé du parcours des meilleurs espoirs issus des États-Unis, Seth Jones, de la Finlande, Aleksander Barkov, du Canada, Nathan MacKinnon, de la Russie, Valeri Nichushkin et du Québec, Jonathan Drouin, il ne manque que celui de la Suède, Elias Lindholm.
À l’instar de son compatriote scandinave, Aleksander Barkov, Lindholm est un joueur de seconde génération.
Le père de ce dernier, Mikael, a été sélectionné au 237e rang du repêchage de la LNH de 1987, par les Kings de Los Angeles. Il a disputé 18 matchs avec le club de la Californie lors de la saison 1989-1990, amassant quatre points, dont deux filets, au cours de son expérience. Il a tout de même connu une carrière de près d’une vingtaine d’années dans le hockey professionnel en Europe.
Il évoluait donc avec les Scorpions d’Hanovre, en Allemagne, lorsque le petit Elias a commencé à jouer au hockey, dès l’âge de trois ans.
Trêve d’histoire de famille, passons à notre sujet principal, le développement d’Elias Lindholm, classé 3e chez les patineurs européens par la Centrale de recrutement de la LNH.
J’ai déjà tenté de résumer la structure complexe des nombreuses ligues de hockey suédoises dans un billet précédent, disponible ICI. Pour mieux comprendre le cheminement de Lindholm, je vous suggère fortement de vous y référer!
Un talent précoce
Elias Lindholm a été formé au sein de l’organisation du Brynäs, qui représente la localité de Gävle, en Suède.
Dès 2009-2010, à l’âge de 15 ans, Lindholm fait ses débuts avec le club U16. En six matchs, il enregistre treize points.
Il passe ensuite à l’équipe Elit, où il est confronté à des adversaires jusqu’à trois ans plus vieux que lui. Il récolte dix points, dont quatre buts en neuf rencontres.
Il représente également la Suède en compétition internationale dans un tournoi opposant les meilleurs hockeyeurs de moins de 16 ans de la Suède, la Finlande, la Suisse et la République tchèque. Il obtient six points en onze parties.
Lors de la saison 2010-2011, Lindholm marque 17 buts et obtient 44 passes en 40 matchs de saison régulière pour le club U18. En séries, il ajoute trois buts et trois passes à sa récolte en quatre parties, en plus de recevoir 29 minutes de pénalités
Il participe à deux rencontres au niveau SuperElit, lors desquelles il est blanchi. Il obtient une mention d’aide en deux matchs éliminatoires toujours à ce même niveau.
Chez les pros, Ã 17 ans
En 2011-2012, Elias Lindholm, alors âgé de 16 ans, dispute quatre matchs avec le club U18, sa fiche de sept points le propulse au niveau SuperElit.
En 36 rencontres contre des adversaires jusqu’à quatre ans plus expérimentés, il amasse 49 points, dont 14 buts et il maintient un différentiel de +24. Il ajoute deux points en deux matchs éliminatoires.
Il fait ses débuts de la Ligue élite suédoise, la SEL, le lendemain de son 17e anniversaire. Il participe à 14 matchs, dont deux matchs de séries éliminatoires, mais il ne parvient pas à s’inscrire à la feuille de pointage.
Lindholm a également représenté la Suède au Défi mondial junior A, au tournoi U18, ainsi qu’au Championnat mondial junior.
Il s’est illustré chez les moins de 18 ans avec quatre buts et onze passes en 17 matchs pour aider la Suède à remporter la médaille d’argent.
Contre les meilleurs joueurs d’âge junior au monde, il a marqué deux buts, en plus d’une mention d’aide, en quatre matchs au CMJ.
La stabilité permet son éclosion
La campagne 2012-2013 a, sans contredit, été beaucoup plus stable pour Lindholm! Il a évolué dans la SEL toute la saison, il a mené tous les joueurs juniors dans la Elitserien avec 30 points, 11 buts et 19 passes, en 48 rencontres. Il a terminé au troisième rang des marqueurs de son équipe, en dépit du fait qu’il soit évidemment le plus jeune.
Il a pris part à quatre matchs éliminatoires, sans récolter de point.
Le joueur de centre a participé à la conquête suédoise de la médaille d’argent au Championnat mondial junior à Oufa, en marquant deux buts et participant à deux filets des siens en six matchs.
Elias Lindholm représente parfaitement l’idée qu’on se fait d’un hockeyeur suédois, il est rapide, agile et possède un bon arsenal offensif. Il est impressionnant en contrôle de la rondelle et ses capacités dépassent largement ce qu’on est en droit de s’attendre d’un joueur de son âge. Il démontre des capacités bien supérieures à la moyenne dans sa lecture du jeu.
Il s’agit d’un joueur extrêmement talentueux qui est déjà en mesure de contribuer offensivement pour une équipe professionnelle dans l’une des ligues les plus compétitives au monde. Il devrait être prêt à faire le saut dès l’automne prochain dans la LNH.
Les Hurricanes de la Caroline, qui ont le cinquième choix, pourraient être tentés de sélectionner Lindholm.