À LIRE AUSSI: Chauffeur, à la maison avec la Rolls Royce Wraith
Pas cette fois. La ATS-V est une berline qui a cédé un peu de son confort au profit d’une vélocité indéniable, et d’un plaisir de conduite tout aussi stimulant. Pour tout le monde? Certainement pas, mais si vous êtes du genre à apprécier une voiture qui vous pousse parfois au-delà de vos limites, elle est sans doute pour vous.
Précisons-le d’entrée de jeu, la Cadillac ATS est l’entrée de gamme de la famille. Elle est donc du style, du raffinement et une qualité d’assemblage qui caractérise la marque américaine depuis toujours. Mais celle qui auparavant était l’apanage des gens d’une certaine génération (dont je me rapproche dangereusement) attire maintenant les regards des plus jeunes avec une ligne musclée et athlétique, et un dynamisme de conduite plus élaboré que jamais.
Ce qui est vrai sur la version de base, l’est d’autant plus sur la version V. Physiquement, on a bien sûr conservé les arêtes définies, les phares spectaculaires – à mon départ d’une fête entre amis en soirée, ce sont les phares qui ont attiré tous les regards – et le look plus carré de la voiture.
Cependant, pour s’assurer de performances maximales, on a opté pour des ensemble aérodynamiques plus prononcés, fait disparaitre les phares antibrouillards pour les remplacer par des entrées d’air destinées à alimenter le turbo, greffer dans la partie arrière un aileron distinctif, et installer sur le capot une entrée d’air à l’allure totalement méchante.
La véritable machine se retrouve cependant sous le capot, alors que pour propulser la voiture, Cadillac a choisi le V6 de 3,6 litres, greffés de deux turbos, produisant un total de 464 chevaux et 445 livres-pied. Si de telles données vous semblent excessives, rappelez-vous qu’elle doit faire face à des rivales allemandes aux caractéristiques toutes aussi imposantes : la BMW M3, par exemple, propose 425 chevaux, alors que la Mercedes-Benz C63 AMG 503 (Mercedes-benz a cependant une déclinaison un peu moins puissante, la C43).
Et c’est ici que le V prend toute sa signification. La voiture atteint le 100 kilomètres à l’heure en moins de 4,6 secondes, profite de modes de conduite réglables pour lui donner une configuration sport ou même pour la piste qui favorise des performances d’exception en modulant à la fois l’accélérateur et les suspensions, et la tenue de route est irréprochable en conduite dynamique sur des parcours sinueux.
Mais, car il y a un mais, comme tous les bolides ultraperformants, le confort est parfois aléatoire en conduite plus allégée. Pas que l’habitacle ne soit pas bien conçu. Au contraire, il profite de la qualité d’assemblage et de matériaux haut de gamme. C’est plutôt la présence du système multimédia de Cadillac et des réglages tactiles qui rend l’ergonomie moins agréable.
L’accès avant est correct, mais l’accès aux places arrière exige une souplesse que mes vingt ans auraient supporté mais que mon âge grandissant (et mon tour de taille plus imposant) rend plus difficile. Les sièges, sportifs eux aussi, sont cependant d’un grand confort, et offrent un support spectaculaire.
Petit détail, la Cadillac ATS-V est doté de tous les systèmes de sécurité électroniques désormais de rigueur. Mais j’avoue avoir un faible pour les sièges vibrants lorsqu’ils aperçoivent une voiture venant latéralement pour nous prévenir.
Les roues de 18 pouces de performance garantissent une conduite impeccable en version dynamique, mais sont un peu exigeant à maintenir en ligne droite sur une chaussée moins bien aménagée. Enfin, la boite de vitesse est agréable, et son mode manuel correct, mais on aurait souhaiter une rétrogradation un tantinet plus rapide. Bien petit détail dont l’acheteur habituel ne remarquera probablement jamais la présence.
J’avoue que je n’aurais jamais pensé écrire cela un jour, mais je dois être honnête : la Cadillac ATS-V fait une chaude lutte aux allemandes de ce monde, et laisse même la M3 de BMW un peu derrière.
Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci: