À LIRE AUSSI: Tu veux la Honda Civic hatchback? La voici!
Le simple fait que la voiture le propose cependant est un signe assez clair de ses capacités. Oubliez ici la petite Ford Focus compacte de votre maman, faites plutôt face à la bête de rallye qu’est la Focus RS.
Vous ne me croyez pas? Il suffit de comparer la mécanique. Sous le capot de cette Focus RS se dissimule (avec plus ou moins de discrétion quand on l’entend ronronner) un petit moteur 4 cylindres de 2,3 litres turbocompressé dont la puissance est étonnante : 350 chevaux pour 350 livres-pied de couple. En un mot, foudroyant!
Dans les faits, la petite RS m’a rappelé mes années de jeunesse. À son volant, j’avais littéralement l’impression de me retrouver à jouer avec mes voitures Hotwheels, que je lançais allègrement à l’assaut du carré de sable le plus proche. Bref, une conduite remplie de sourires, mais qui ne plairait ni à tout le monde, ni dans toutes les circonstances.
Car évidemment, on ne construit pas une telle voiture sans la doter d’abord de certaines caractéristiques qui viennent confirmer sa nature sportive. La Ford Focus RS se dote donc de suspensions plus rigides, et d’un châssis renforcé. Attention, on ne parle pas ici d’un peu de changement, mais bien d’une réorientation complète : on a soudé au plancher une poutre supplémentaire pour imiter la torsion, et on a augmenté la rigidité des ressorts de près de 35% tant à l’avant qu’à l’arrière. Bref, ne cherchez pas les rebonds inutiles, la voiture colle littéralement à la route dans toutes les conditions, y compris les virages les plus excessifs, pris à une vitesse plus élevée que la sagesse ne le recommande.
Dernier détail, on peut aussi régler tous les modes de conduite, y compris l’amortissement, de l’intérieur de l’habitacle. En termes clairs, on peut placer la voiture en mode régulier, en mode sport, en mode piste ou en mode drift, chacun de ces modes modifiant un des six paramètres que l’on peut ajuster. Le mode « drift » est cependant à réserver aux experts et aux conditions hautement sécuritaires, le web étant rempli de vidéos de braves qui ont défié la chose et qui ont perdu la bataille.
Concrètement, le système est assez complexe, mais il libère le contrôle de traction et transmet davantage de couple aux roues arrière, ce qui transforme la voiture en petite bête dynamique. Le mode piste agit de même, mais en moins extrême. Les deux autres modes conservent tout le rouage intégral intact et modifie essentiellement la réponse des amortisseurs et de l’accélérateur, ainsi que le son du moteur, nettement plus affirmé en mode sport.
Habitacle étonnant
Physiquement, la Ford Focus RS n’a pas le style d’une voiture de course. On lui a bien insufflé un peu d’aérodynamisme supplémentaire, des roues exclusives et un aileron surdimensionné, mais si ce n’était de la couleur bleue néon qui l’ornait, notre voiture d’essai n’aurait pas semblé si extravagante.
L’habitacle dispose pour sa part du meilleur des deux mondes. Il affiche l’ensemble des accessoires de confort de Ford, incluant le système Sync 3 qui améliore considérablement l’usage, un écran d’affichage facile à lire et tous les facteurs de commodités traditionnels. Mais il ajoute des cadrans ronds logés en haut de la planche de bord pour les données mécaniques plus pointues, et des sièges Recaro de type course qui offrent un support exceptionnel.
Puis il y a la conduite. La voiture répond à la moindre sollicitation, tant en accélération qu’en direction. Sans jamais donner l’impression de rechigner, elle enfile les virages au point où on se sent presque obligé de conduire brusquement pour en apprécier la précision.
Véritable jouet de performance, la Ford Focus RS est une compacte plus que remarquable. Si ce n’était de son prix de base, qui excède les 47 000$, elle serait la parfaite petite voiture de performance.
Mais en même temps, je n’ai pas encore décidé si je la choisirais comme voiture de tous les jours.
Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci:
Essai routier de la Cadillac ATS-V 2016 : sportive sans excès