Il y a quelques jours, MétéoMédia a diffusé son bilan pour l'été 2013. On y apprenait que l'été avait été plutôt frais, court et quand même assez pluvieux (une journée sur trois, il y avait de la pluie). « L’été s’est terminé de façon abrupte et très brutale, le 19 juillet, avec une perte de vie, des vents violents et plus de 500 000 foyers privés d’électricité », avait affirmé Réjean Oumet, météorologue à MétéoMédia, dans un communiqué. Mais est-ce que la station de télévision avait vu juste, le 5 juin 2013, lorsqu'elle avait mis en ligne son aperçu pour la saison estivale? Elle avait dit que les températures seraient au-dessus des normales pour plusieurs régions de la belle province. Elle avait toutefois pris la peine de spécifier que l’été 2013 ne serait pas « aussi torride » que l’été 2012. Par exemple, pour Montréal et Sherbrooke, les températures étaient censées être « au-dessus de la normale », alors que les précipitations prévues auraient dû être, quant à elles, « près de la normale ».
Pour l'été 2012, on annonçait que les températures allaient être près des normales de saison et que les précipitations pourraient être plus élevées que les normales, surtout dans la région de Montréal. Et est-ce que ces prévisions étaient correctes? Dans son bilan de l'été 2012, MétéoMédia avait indiqué que les moyennes des températures avaient « été supérieures à la normale dans l'ensemble des secteurs du Québec », qualifiant l'été de « chaud ». En ce qui concerne les précipitations, il s'était produit la situation inverse, alors que la plupart des régions avaient reçu moins de précipitations qu'en temps normal pour la période du 1er juin au 17 août.
En 2011, l'aperçu annonçait une « alternance de températures chaudes et fraîches, parfois un peu plus prononcées qu’habituellement, mais que dans l’ensemble, l’été sera près des normales saisonnières. » Et quel a été le bilan à la fin de l’été? Selon Climat-Québec, un site géré par le Service météorologique du Canada, région du Québec, l’été 2011 a connu plusieurs extrêmes météorologiques. Pour ce qui est de la température, on peut dire que l’été a été chaud, notamment sur l’extrême sud du Québec. Ça a été aussi un été pluvieux (des records historiques ont été battus) et même orageux. À Montréal, la saison estivale 2011 a été considérée comme la 7e plus orageuse en 55 ans.
En 2010, MétéoMédia avait annoncé, par l’entremise de son chef de service, Briefings météorologique, un été 2010 plus chaud et plus sec que les étés 2009 et 2008 pour la majorité des endroits au pays. Au Québec, on devait s’attendre à des températures près des normales de saison ou supérieures. Finalement, d’après Climat-Québec, cette année-là, on a enregistré des conditions météorologiques près des normales ou plus chaudes. Les précipitations ont également été près ou sous la normale. La chaîne de télévision avait grosso modo vu juste cette année-là.
Environnement Cananda
Nous avons voulu savoir si la situation était similaire chez Environnement Canada. Contrairement à la chaine de télévision, l'organisme gouvernemental ne publie pas des aperçus aussi détaillés. Il procède souvent par carte en indiquant si les températures vont être au-dessus, en deçà ou près de la normale de saison. Ces cartes ne sont pas très détaillées, ce qui limite l'interprétation des données, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, qui représente les prévisions pour l'été 2012, tout le Québec ou presque est en rouge.
Et quand on regarde du côté du bilan pour l'été 2012, il n'y a que quelques différences.
Une explication
Selon André Cantin d'Environnement Canada, il est plus facile de prévoir la température pour les régions près des océans, à cause de la température des océans qui varie plus lentement. Plus on va vers le centre du Canada et plus c'est normalement difficile à prévoir. L'organisme fait aussi des prévisions pour les précipitations, mais, d'après le météorologue, il est plus difficile de s'y fier, car l'état de la science n'est pas encore rendu là.
À la lueur des renseignements contenus ici, nous pouvons dire que malgré les avancées technologiques, il est encore difficile de se fier complètement aux prévisions à long terme.
Source cartes : Environnement Canada.