Le segment des voitures intermédiaires n’a jamais proposé un choix aussi excitant aux consommateurs. La raison en est bien simple. Par le fruit du hasard, la plupart des modèles dans le segment ont été renouvelés au cours de la dernière année et les autres montrent une conception relativement récente.
Ainsi, on peut mesurer des pommes avec des pommes.
En prime, les produits offerts dans le créneau n’ont jamais été aussi beaux, qu’on parle de la toute nouvelle Mazda 6, de la Kia Optima ou de la nouvelle Ford Fusion. Bien que ça demeure une question de goût, plusieurs s’entendront pour dire que la Ford Fusion est parmi les plus belles. Du moins, elle se classe parmi les trois premières.
Tout ça est bien beau, mais est-ce que le ramage est aussi intéressant que le plumage?
Première génération
La Fusion a été introduite par Ford en 2006, au moment où, il faut le dire, ça n’allait pas très bien pour le constructeur. Contre toute attente, le produit accouché était de qualité et s’est rapidement taillé une place de choix dans son segment. Lors de la remise à niveau du modèle, en 2010, la Fusion est devenue l’une des meilleures voitures de sa catégorie.
On ne pouvait qu’anticiper sa refonte.
L’excitation a atteint un niveau supérieur lorsque le modèle a été présenté une première fois à la presse. Les avis étaient unanimes; les lignes de la Fusion étaient magnifiques.
Nouvelle génération, nouvelle vision
La nouvelle Fusion ne fait pas qu’offrir de nouvelles lignes spectaculaires; elle effectue déjà une coupure avec le passé alors qu’elle n’avance que des moteurs à quatre cylindres : un de 1,6 litre, un autre de 2 litres et un dernier de 2,5 litres. Les deux premiers profitent d’un turbo, alors que le troisième est celui qui sert la version de base.
C’est une version équipée du moteur 1,6 litre que j’ai eu l’occasion d’essayer récemment.
Une évolution, non une révolution
Si stylistiquement on peut parler d’une révolution du design de la Fusion, pour tout le reste, on doit parler d’une évolution seulement. Sa conduite demeure saine, rassurante, mais ce n’est rien qui la place dans une catégorie à part. En fait, si on regarde à d’autres adresses, Honda, Mazda et Toyota ont davantage amélioré leurs produits respectifs que ne l’a fait Ford avec sa Fusion.
Autrement dit, si on avait à dresser un classement des voitures intermédiaires, la Fusion, malgré une amélioration, a perdu quelques plumes face à la concurrence. C’est à considérer si vous recherchez un véhicule dans ce segment.
Quant à la version essayée, vous aurez peut-être lu quelques critiques à l’endroit de son moteur EcoBoost de 1,6 litre qui n’est pas l’un des plus puissants. Néanmoins, la plupart de ceux qui opteront pour lui s’en accommoderont. Non, il ne permet pas de départs canon, mais à tout le moins, sa consommation demeure acceptable.
J’ai réalisé une moyenne de 8,3 litres aux 100 kilomètres lors de ma semaine d’essai.
Un meilleur rendement de ce côté serait souhaitable d’un moteur de 1,6 litre, mais en considérant ce qu’on lui demande, c’est-à -dire mouvoir une voiture relativement massive, ça demeure dans la norme.
Conclusion
Une des grandes forces de la Fusion, c’est qu’elle est proposée sous différentes configurations, y compris une variante hybride et une mouture hybride enfichable. Cependant, comme nous le disions, la concurrence est à jour et chez certaines bannières, l’offre est tout aussi, sinon plus, intéressante.
Une question de goût? Oui, mais aussi de budget. À moins de 30 000 $, oui à la Fusion. À près de 40 000 $, non.
En bref
Moteur : 4 cylindres EcoBoost de 1,6 litre (178 chevaux)
Consommation enregistrée : 8,3 litres aux 100 kilomètres
Gamme de prix : 24 149 Ã 40 549 $
On aime :
– Conduite axée sur la douceur
– Choix de moteurs
– Silhouette réussie
On aime moins :
– Prix de certaines versions
– Direction peu communicative
– Puissance un peu juste du moteur 1,6 litre